mercredi 17 avril 2013

New 52 : Bilan de Mars (3)

Justice League and The Edge



Action Comics #18 : Morrison/Morales/Walker


Fin de run pour l'ami Grant Morrison qui range tranquillement ses jouets dans son dernier numéro. Si l'on pouvait le temps de quelques numéros se demander où allait Morrison, ce #18 (à la pagination augmentée) nous rassure. Le britannique réutilise tous les éléments qu'il avait introduit, et met fin à l'intrusion du vilain de la 5D. Alors certes, certains mécanismes de résolution sont toujours .... étranges (le retour de Clark Kent, le pouvoir des mots de la 5D), mais on suit bien cette histoire, d'autant que Morrison ne lésine pas sur l'action. Alors que faut-il penser de ce run sur Action Comics. J'avoue être toujours mitigé. Incontestablement il y a des idées très intéressantes, mais ce n'est pas forcément ce que j'attendais pour introduire sur la jeunesse du kryptonien. Fouillé mais parfois hermétique, le lecteur se fera de toute façon une idée puisqu'Urban publiera tout ceci. Je ne parle pas de la back-up qui est complètement anecdotique. Pour les dessins, j'aime beaucoup ce qu'a fait Morales sur le titre, notamment dans ce dernier numéro qui assez joli. Voilà, adieu Action Comics, vu le cirque sur la succession de Morrison, je vais attendre, puis basculer en juin sur le Superman Unchained de Scott Snyder. 

Aquaman #18 : Geoff Johns/Paul Pelletier


Je dois faire un nouveau mea culpa, car j'étais persuadé que Geoff Johns ne quitterait pas le titre après si peu de numéros. Raté, Caramba ! Johns nous quittera bien après le #21 comme cela était annoncé depuis de nombreux mois. Rassurez-vous mes braves, c'est Peter David qui prendra le relais. Vu sa production sur X-Factor, j'irais presque jusqu'à dire que c'était le successeur idéal, même si David devra rajouter un peu de gravité par rapport au côté décalé qui fait le charme de sa série mutante. Bon et ce dernier numéro alors ? Je me répète encore, mais c'est parfait pour moi. Johns ancre (huhu) son récit dans Atlantis et travaille plus en profondeur (re-huhu) ce royaume assez peu décrit finalement. La passation de pouvoir ne se fait pas naturellement, la gestion de la précédente guerre non plus, et Johns rajoute des petits éléments sur ces tensions qui couvent en Atlantis. Il n'oublie pas non plus Mera, et c'est finalement sur la terre ferme et dans un bon gros cliffangher des familles qu'il ouvre son récit. Du très bon boulot pour une série qui gagne en densité et en intérêt numéro après numéro. Pour les dessins je suis toujours partagé sur ce que fait Pelletier. Certaines planches sont très belles, d'autres beaucoup moins, et je ne sais pas à qui imputer cette inconstance. Est-ce la faute du dessinateur ou celle du coloriste ? Mystère, car je n'avais pas cette impression avec son travail sur Incredible Hulk.

Wonder Woman #18 : Azzarello/Sudzuka/Chiang


Après 17 numéros de course poursuite inlassable, le bébé kidnappé arrive enfin à bon port. Et pourtant ce n'était pas encore gagné avec ce #18 qui ne lésine pas sur l'action et les twists jusque dans les dernières pages. Il n'y a pas grand chose à dire sur le travail d'Azzarello. Je crois qu'il était effectivement temps de tourner une page sur la série, et le scénariste l'a admirablement fait. Pas de gros cliffangher contrairement à son voisin du dessus, mais l'histoire va forcément rebondir. Azzarello continue de développer en parallèle son intrigue autour du First Born, qui, s'il est pour l'instant aux prises avec Poséidon, rentrera forcément en contact avec Wonder Woma, tôt ou tard. Diana peut enfin souffler, et on comprend son exaspération à la fin de cet épisode. Je suis en tout cas assez impatient de découvrir la suite, ce Wonder Woman étant une très belle réussite du relaunch de DC. Au niveau des dessins deux artistes alternent : Chiang pour la partie Wonder Woman, et Sudzuka pour le First Born. Une nouvelle fois, Chiang nous livre des planches de toute beauté avec un charac-design intéressant pour Demeter et des scènes d'action très dynamiques. Par contre Sudzuka, s'il est dans le ton, reste un cran en-dessous.

Green Arrow #18 : Jeff Lemire/Andrea Sorrentino


Le nom de Lemire revient souvent dans mes reviews. Mais bon, le monde n'est pas dupe, et ses deux vrais bébé sont Animal Man et Green Arrow. DC n'est pas idiot, avec la série télé, il fallait jumper sur l'occasion et booster autant que faire se peut, les ventes du titre. Les critiques étant assez négatives sur les débuts de GA, l'éditeur a donc mis les petits plats dans les grands avec l'arrivée d'un des scénaristes les plus en vus depuis les New 52. Et comme ils ne font pas les choses à moitié chez DC, ils ont même sorti un comics issu de la série TV, qui se vautre lamentablement soit-dit en passant. Ce deuxième opus du run de Lemire est dans la lignée du premier, c'est à dire extrêmement intéressant. De la caractérisation d'Oliver Queen aux scènes d'action en passant par les petites révélations et des dialogues bien écrits, tout est maîtrisé. On ne s'ennuie jamais dans ce numéro, le suspens est bien géré, et si l'on devine que les plans de Lemire sont fixés sur le devenir de la série, il nous tarde d'être étonné. Le fait d'avoir furieusement envie d'en savoir plus à la fin de ce #2 est un très bon indicateur sur la qualité de la lecture. Aux dessins, Sorrentino montre encore qu'il est parfait sur le titre. Moi j'adhère à son trait et à l'ambiance très sombre qui se dégage de Green Arrow. Il y a des décalages vraiment flippants entre le Komodo et sa fille par exemple ou encore cette scène de mise à mort assez sèche dans son traitement graphique. Vous l'aurez compris c'est le moment ou jamais de se mettre à Green Arrow. 

Stormwatch #18 : Peter Milligan/Will Conrad


Les leçons ne sont jamais les mêmes d'un mois à l'autre. Vous pouvez donc oublier tout ce que j'ai pu écrire sur Stormwatch le mois dernier. Il y avait pourtant de quoi croire en cette fin de run. Mais la conclusion proposée par Milligan est catastrophique. L'intervention de Zealot ne sert quasiment à rien, Omac ne sert pas à grand chose non plus, la défaite de l'Ingénieur est irrecevable, et je ne parle même pas de la romance débile entre Midnighter et Apollo. Et ça, ça m'énerve. Milligan ne peut pas ignorer comment leur homosexualité était gérée par Millar dans The Authority, c'est d'un autre niveau qu'Apollo tapant sa crise de jalousie digne d'un soap merdique. Je veux bien excuser Milligan qui a peut-être été forcé de bâcler sa fin de run (pure spéculation de ma part), mais ça non. Bref, on va de déception en déception sur ce titre, et je n'attends pas grand chose de la prise de fonction de Jim Starlin. No disrespect whatsoever, mais les comebacks des vieux de la vieille ne sont pas toujours gagnants. Franchement ça va me faire chier de quitter cette série. Je suis tellement écoeuré que je ne vous parlerai pas des dessins. Quant à toi, lecteur francophone, tu peux allègrement passer ton chemin. Si tu veux du vrai Stormwatch, DC a la bonne idée en ce moment de republier le run fanstastique d'Ellis sur la série de Wildstorm. C'est un autre niveau, ça fait date dans l'histoire du comics, c'est du super-slip mature de très haute volée, c'est un must-have dans sa biblio. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire