dimanche 3 mars 2013

New 52 : Bilan de Février (2)

Suite des critiques sur les publications DC pour le mois de février

Univers Justice League


Green Arrow #17 (Lemire/Sorrentino) : 


Non, ce n'est pas la série TV qui m'a incité à me mettre à Green Arrow. Un seul nom m'a suffit : Jeff Lemire, dont j'adore le travail sur Animal Man et Justice League Dark. Et depuis l'expérience Aquaman par Johns, je me dis qu'aucun personnage n'est a priori ridicule ou dénué d'intérêt. Difficile par contre de vous décrire les changements de ton sur la série ou de me prononcer sur la nouvelle direction empruntée par Lemire par rapport à Giffen ou Nocenti. Parce que de manière incontestable, ce numéro se présente comme une rupture dans la série avec un Green Arrow aux abois, malmené de bout en bout, et clairement destiné à repenser son rôle dans Starling City. Lemire joue la carte du début de run version déchéance en accéléré sans trop livrer d'éléments. Une manière efficace (et efficiente) d'appâter le lecteur qui a ainsi une furieuse envie d'en savoir plus. Impossible en somme de se prononcer sur la qualité d'un run qui vient à peine de débuter, mais Lemire pose d'emblée sa pâte sur le titre qui s'annonce prometteur. Un mot sur les dessins de Sorrentino. C'est très particulier, avec une alternance colorisation/noir et blanc qui peut surprendre. Indéniablement cela apporte un cachet sur le titre en le dotant d'une identité propre. Personnellement, je suis convaincu. 

Action Comics #17 (Morrison/Walker/Morales) : 


Heum... C'est extrêmement compliqué de commenter ce numéro. J'aime bien Grant Morrison, ou du moins je me convaincs peut-être que j'aime Grant Morrison. En fait je dois sûrement aimer me sentir stupide à la fin de mes lectures de comics. Il n'y a qu'un numéro de Morrison qui peut vous faire cet effet, on ne peut pas enlever ça au Britannique. Plus sérieusement, on sent que Morrison est en train de boucler son run (plus qu'un numéro), et que tous les éléments ébauchés sont en train de s'assembler :  la Légion des Super-Héros, la destinée héroïque de Superman, la Cinquième Dimension, les Univers Parallèles. Je me répète, je n'ai pas tout compris, mais vous connaissez cette narration particulière de Morrison où l'on jongle d'un univers à un autre, où les phrases semblent absurdes, mais où tout doit cependant faire sens dans le grand plan du scénariste (et impossible pour moi de me prononcer sur sa cohérence). A mon avis, il faudra que je reprenne tous mes numéros d'Action Comics pour réellement apprécier le run de Morrison, ce qui est un tantinet frustrant tout de même.  Donc rendez-vous le mois prochain pour un avis un peu plus construit. Rien à dire sur Morales et Walker, plutôt en forme, et qui rendent service à ce numéro plutôt riche en scènes d'action.

Wonder Woman #17 (Azzarello/Akins/Pinna) : 


Wonder Woman doit être une des plus grandes et bonnes surprises des New 52. La série est une des celles qui a subi le plus de modifications dans cette nouvelle continuité et le fait qu'Azzarello ait quelque peu dissocié sa série du reste de l'univers DC l'a paradoxalement dotée d'une tonalité propre immédiatement identifiable. Depuis le premier numéro, le scénariste mène son héroïne d'une plume de maître et semble parfaitement savoir où aller. Et ce numéro ne fait pas exception. Azzarello développe toutes ses sous-intrigues que ce soit le retour du Premier Né, la relation Zola/Hera (délicieuse en mortelle désabusée), l'arrivée de War et Strife dans l'équation. Autant dire que le numéro est riche, dense, passionnant, à la fois drôle tout en étant bourrin quand il le faut. Vu le cliffangher final, la quête du dernier fils de Zeus va bientôt se terminer, mais les potentialités de la mythologie version Wonder Woman semblent illimitées. Pour le dessin, on alterne (si j'ai bien compris) entre Akins et Pinna (pour les pages consacrées au Premier Né). Dans la continuité du travail effectué, les planches d'Akins contribuent à consolider l'identité de la série et restent extrêmement agréables à la lecture. Un sans faute pour l'Amazone, qui confirme être une des valeurs sûres des New 52.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire