Voilà les retardataires du mois de février en ce qui concerne la production de DC. Habituellement, j'ai toujours un décalage d'un numéro avec les trois séries en question, victimes de leur parution en quatrième semaine. Place donc à Aquaman, Batman the Dark Knight et Justice League Dark.
Aquaman #17 (Geoff Johns/Paul Pelletier) :
Je l'avais signalé dans une précédente chronique, Throne of Atlantis a laissé des traces sur la Justice League mais aussi sur Aquaman. Ce numéro est d'ailleurs présenté comme un épilogue au crossover, et fonctionne comme une ouverture vers les futurs enjeux qui guettent notre héros. Aquaman a finalement décidé d'embrasser son destin, mais cela ne va pas sans mal. Petit flashback : Geoff Johns a placé la quête identitaire d'Arthur au coeur de son run, en appuyant le fait que l'héritier d'Atlantis était défini par l'entre-deux, l'éternelle frontière, l'impossible acceptation par deux mondes qui le rejettent. Auparavant raillé, le héros ne fait cependant plus rire, surtout depuis que les humains ont vu le pouvoir de nuisance d'Atlantis. Geoff Johns poursuit dans ce #17 la thématique mais inverse l'approche car c'est au tour des Atlantes d'interroger Arthur. La question est donc posée : pour qui se bat Aquaman et où va sa loyauté ? Pas de réponse définitive, mais une belle double-page qui éclaire le lecteur. Rien à dire, Geoff Johns sait où il va, et j'attends la suite avec une certaine impatience. Un petit mot sur les dessins, et là je vais être moins dithyrambique. Que s'est-il passé avec Pelletier ? J'ai l'impression que son trait est bien moins fin qu'à l'accoutumée, le costume d'Aquaman est grossièrement taillé, et on ne peut pas dire que la colorisation un peu terne mette en valeur les dessins. Seules les scènes sous-marines s'en sortent un peu avec les honneurs.
Batman the Dark Knight #17 (Gregg Hurwitz/Ethan Van Sciver) :
Gregg Hurwitz continue tranquillement son run sur le Mad Hatter. Un run qui sera finalement très court, trois numéros seulement. Autant vous dire que le numéro est chargé : on nous livre l'essentiel du plan du bad guy, une partie de sa mise en branle avec une première intervention de Batman, le tout entremêlé de flashbacks sur la jeunesse du Mad Hatter et ses amours avec une certaine Alice (symbole, symbole). Batman est d'ailleurs en retrait tout au long de l'épisode, idem pour Bruce Wayne qui vient de larguer sa pianiste, et ce n'est pas plus mal car la narration sur le Mad Hatter est très intéressante. L'avantage de l'arc accéléré, c'est qu'on ne s'ennuie pas une seconde, d'autant que le style d'Hurwitz est agréable, se permettant même quelques plaisanteries sur les clichés batmaniens. Vivement la conclusion. Pour ne rien gâcher au tableau, les dessins de Van Sciver sont toujours aussi beaux, et colle parfaitement à l'ambiance de BTDK.
Justice League Dark #17 (Jeff Lemire/Ray Fawkes/Mikel Janin) :
L'arc Death of the Magic continue. Lemire et Fawkes ont décidé d'un petit peu levé le pied sur les explications tarabiscotées de la collision inter-univers (il y en a tout de même encore un petit peu, que les amateurs se rassurent). Mais place à la fight et à la rébellion des magiciens. Nos héros emprisonnés ne le restent pas longtemps (avec du grand Frankie, un personnage qui est vraiment attachant dans la JLD) et sont en passe de fausser compagnie à leurs geôliers techniciens. Quant au petit Hunter, en un petit numéro, il accepte sa destinée et s'érige en leader des dernières forces magiques (un revirement quelque peu rapide je trouve). La bataille commence... Comme toujours dans les numéros où l'action prime, on est tenu en haleine de bout en bout et l'on passe un bon moment de lecture. Lemire et Fawkes ne sont pas forcément transcendants, mais ils font le boulot en faisant confiance aux personnages qui tirent la série vers le haut. Mikel Janin assure toujours autant sur les dessins, c'est dynamique et beau.
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