lundi 12 août 2013

Panini Comics (Août 2013) : Iron Man 2, Uncanny Avengers 3

Suite du bilan mensuelle même si j'ai pas de thématique pour relier formellement les deux magazines mis à l'honneur, à savoir Uncanny Avengers et Iron Man. Mais bon, on s'en fiche me direz-vous, et vous auriez parfaitement raison. L'important ça reste le contenu.

IRON MAN 2


Iron Man (vol 5) #2-3 : Kieron Gillen/Greg Land

Double dose d’Iron Man, et je ne peux pas dire que j’en ai été ravi à la lecture. Et pourtant j’aime garder l’esprit ouvert, et j’aurais été enchanté d’être convaincu par Kieron Gillen. Malheureusement les deux numéros du jour m’ont à nouveau fait comprendre pourquoi Iron Man ne m’a jamais passionné. La faute peut-être à deux épisodes complètement anecdotiques, le premier autour d’un pissing contest d’armurier avec en nemesis des Power Rangers aux noms de chevaliers arthuriens, le deuxième autour de la recherche d’Extremis et de l’infiltration de Stark dans une demeure d’un trafiquant colombien pour se friter avec des vilains quelque peu anonymes. La faute incombe peut-être à Gillen qui pour l’instant ne propose que des one-shots, et qui nous ressert donc le même cocktail de vanité insupportable, de blagues pas toujours drôles et d’un Stark hésitant tel Mariah Carey face à sa penderie d’armures. J’ai constaté un peu partout sur le net que beaucoup de personnes détestent le style de Greg Land. Sans être le dessinateur du siècle, ses planches ne me piquent pas plus les yeux que ça. Au contraire, je le trouve plutôt adapté à l’univers Iron Man version Kieron Gillen.

Guardians of the Galaxy (vol 3) #1 : Brian Michael Bendis/Steve McNiven

Après un prologue sur la jeunesse de Peter Quill, on entre enfin dans le vif du sujet. Et là, Bendis fait très fort. L’épisode s’ouvre dans un bar galactique et sur le dialogue entre Quill et son père, Seigneur de la Galaxie (rien que ça). Si la thématique du conflit paternel sur fond de « accepte ta destinée princière » est bien menée l’intérêt est ailleurs. Bendis s’attarde en effet sur l’équilibre diplomatique entre les différentes forces et autre empires galactiques. L’enjeu : la neutralité de la Terre avec interdiction à toute race d’intervention directe. Un élément scénaristique plutôt bienvenu car que ce soit avec Giffen ou le duo Abnett/Lanning, les enjeux diplomatiques (en dehors du « Empire tape sur Empire ») et autres négociations ont plutôt été ignorées. Un aspect « real politics » qui a le mérite de clarifier la situation effective de la Terre, même si le Cliffangher de l’épisode tend à démontrer que les règles sont avant-tout émises pour être transgressées. Que le lecteur se rassure, Bendis n’oublie pas qu’il officie sur du cosmique, et nous livre une bonne dose de bourrinage spatial, les Gardiens se lançant à l’assaut d’un vaisseau Badoon. On retrouve avec plaisir Rocket avec son bazooka, Gamorra et sa lame et Groot avec son « Grooot ! ». Si je rajoute à cela le boulot impeccable de Steve McNiven, vous tenez là une des lectures les plus agréables de ce mois.

Nova (vol 5) #2 : Jeph Loeb/Ed McGuiness

On retrouve le jeune Sam Alexander aux prises avec Gamorra et Rocket Racoon. Si le dialogue s’avère plus compliqué que prévu, il agit comme révélation quasi définitive pour notre adolescent. Et oui, son père n’était pas mythomane. Sam accepte puis enfile l’héritage familial, et se transforme pour la première fois en Nova. Loeb décrit le moment, classique et efficace depuis Spiderman, où un jeune garçon découvre les intérêts d’avoir des super pouvoirs. Vous comprendrez aisément que le pitch du présent épisode ne brille pas forcément par son originalité, mais cela n’impacte en rien le plaisir de lecture. La plume de Loeb est toujours aussi limpide et l’on ne s’ennuie jamais. La maîtrise du rythme est impeccable et le petit cliffangher à la fin du numéro nous montre que l’on ne va guère perdre son temps sur cette série. Ed McGuiness est fidèle à sa réputation, même si on n’a pu le voir un peu plus inspiré sur d’autres séries.

Fantastic Four (vol 4) #2 : Matt Fraction/Mark Bagley

Fraction avance dans les préparatifs du voyage temporal des 4F. Enfin il avance à son rythme, ce qui revient à écrire qu’il ne se passe pas grand-chose. L’épisode sert surtout à présenter les liens entre les Fantastic Four et la Fondation du Futur. Honnêtement, ce numéro se lit plutôt bien, et j’avoue même avoir été séduit par le roaster de ladite fondation (mention spéciale pour Medusa), histoire de regretter certains choix éditoriaux de Panini. Hormis cette petite parenthèse, et bien…. C’est à peu près tout ce qu’il y avait à signaler sur ce numéro. Un petit mot sur les dessins de Bagley. C’est pas mal et relativement joli.

Bilan de la revue : le cosmique tire encore une fois tout ce beau monde vers le haut. Iron Man n’est pas vraiment passionnant, et je ne suis pas extatique sur le futur voyage temporel de la famille fantastique. Mais bon, pour Nova et GoG, le magazine vaut le détour.


UNCANNY AVENGERS 3


Uncanny Avengers #1 : Rick Remender/John Cassaday

Remender poursuit son premier arc de la série blockbuster post AvX. Quitte à me répéter, j’ai déjà eu connaissance des six premiers numéros, ce qui ne m’empêche pas de prendre du plaisir à la relecture. On ne reconnaît pas forcément le style de Remender qui fait preuve d’un peu plus de désinvolture qu’à l’accoutumée. Si la caractérisation des personnages pâtit forcément de ce traitement parfois grossier, l’écrivain continue de mener sa barque tambour battant. L’avantage d’Uncanny Avengers, c’est que nous avons un actionner décomplexé avec son lot d’action et de retournements de situation. Crâne Rouge est toujours convaincant en extrémiste humain post AvX, son plan plutôt chiadé, l’ambiance est allègrement apocalyptique. Impossible de ne pas faire un petit rapprochement avec Fear Itself (un nazi et la psychose s’emparant de la population), et force est de constater que n’importe quelle page d’Uncanny sera supérieure à l’ensemble de l’event de Fraction. Cassaday continue son travail aux dessins. C’est parfois un brin trop statique, mais cela reste agréable, donc rien à signaler de ce point de vue.

Avengers Arena #3 : Dennis Hopeless/Kev Walker

On enchaîne sur mon petit chouchou Marvel NOW. Pas forcément la meilleure série, mais un bon petit coup de coeur des familles.  Après avoir un premier numéro d’anthologie, Deniis Hopeless a décidé de légèrement se calmer. Comme au précédent épisode, il se focalise sur un personnage (et encore une marginale) pour en étudier toutes les fêlures psychologiques. C’est au tour de Cammi de passer sur le billard d’Hopeless. Un personnage directement hérité d’Annihilation (disponible en Marvel Deluxe chez Panini), dont on a du mal à s’expliquer la présence dans ce marasme. Idem pour Darkhawk dont l’apparition est assez mystérieuse. Hopeless avance dans son intrigue survivaliste, et l’enjeu de l’épisode est de démasquer un tueur qui opère la nuit. Bref, c’est parfaitement écrit, avec une tonalité particulièrement sombre et mélancolique qui tranche singulièrement avec la nature des protagonistes de la série. Kev Walker est en plus au sommet de son art, bien au-dessus de ses prestations sur Thunderbolts. Au diapason du script d’Hopeless, ses planches mettent parfaitement en valeur la noirceur d’Avengers Arena.

A+X #3 : Jason Aaron/Pasqual Ferry ; James Asmus/Billy Tan

Plus ça va et moins je suis emballé par A+X. Je ne dis pas que c’est un calvaire de lire ces courts récits, mais j’ai l’impression que l’on se fiche allègrement de ma figure. Ces one-shots sont soit anecdotiques, soit redondants, soit inutiles. Et ce n’est pas la fournée du jour qui va me contredire. Jason Aaron ne s’est pas vraiment foulé pour concocter sa romance éphémère entre T’challa et Storm en contexte post AvX. Prévisible, enfantin et laborieux… C’est un petit mieux avec la team-up de poseurs Gambit et Hawkeye, rassemblés pour sauver une jeune donzelle. L’action est plutôt bien menée, la conclusion relativement amusante, mais le tout est un peu gâché par des dialogues qui se veulent malins mais qui ne le sont guère…


Bilan de la Revue : J’aimerais vraiment que Panini revoit rapidement sa copie sur Uncanny Avengers. A+X ne sert strictement à rien, et le magazine devrait gagner en taille, quitte à passer en bimensuel avec double dose de séries à chaque fois. Heureusement que la qualité reste au rendez-vous d’Uncanny Avengers (la série) et d’Avengers Arena.

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