vendredi 27 septembre 2013

(Panini Comics : Septembre 2013) Revue express de plein de magazines

Histoire de conclure Septembre sur du comics, laissez-moi vous proposer une rafale de recensions des différentes revues passées à travers les mailles de mon filet. Cela sera forcément plus court qu'à l'accoutumé et avec tout plein de commentaires ultrasubjectifs. Les nominés du jour dans la catégorie "Je chronique à l'arrache" sont donc : X-Men 3, X-Men Universe 3, Marvel Knights 10 et Ultimate Universe 9. 

X-MEN 3 


All New X-Men #6-7 : Brian Michael Bendis/David Marquez


Toujours le flagship de la revue, même si ces épisodes sont moins "marquants" que les précédents. Il faut dire que l'effet "waouou mais c'est une idée de fou !" s'estompe. Attention, hein, c'est toujours de très haute volée, parce que Bendis sait varier la tonalité de sa série. En l'occurrence, c'est le Cyclope originel qui est passé au crible, notamment via une longue discussion avec Raven. C'est très très plaisant, drôle aussi par moment. Marquez remplace un Immonen qui avait besoin de souffler, mais on garde de belles planches. 

Uncanny X-Men (vol 4) #3 : Brian Michael Bendis/Chris Bachalo


Encore une fois Bendis fournit un parfait dosage entre action/dialogues. On est au tout début du titre, mais le divin chauve enchaîne les twists. Si c'est mal orchestré, c'est le tournis garanti, mais quand c'est bien exécuté, ça donne envie d'en savoir plus. Retenez la seconde option pour ce numéro. Le premier affrontement entre ces Uncanny et les Avengers est plutôt bien mené, Magneto gagne encore en densité (s'il en avait besoin...), les gamins sont également attachants. Un petit bémol sur l'humour de Bendis. Parfois ça marche, mais quand on envisage des blagues potaches de collégiens pour celui qui est censé être le Malcolm X des mutants, mouais... 

Cable and the X-Force #4-5 : Denis Hopeless/Salvador Larroca


C'est la fin du premier arc pour cette nouvelle série Marvel NOW ! Il était temps parce que ça commençait à être longuet, d'autant qu'Hopeless compose des scripts plutôt complexes à suivre en alternant passé/présent avec une propension importante à l'outil elliptique. Mais soyons honnêtes, Cable and X-Force est une lecture rafraîchissante, et ce premier arc a rempli toutes ses fonctions. La première est de broder autour du thème mutant/humains/virus avec efficacité. Ensuite de rassembler un roster improbable mais ô combien attachant. Enfin, d'en faire non pas du black ops mais du mutant "gentil quoique délinquant", "gentil mais testostéroné". Je parlais plus haut d'humour, et bien là il est au rendez-vous. Je me suis bien poilé avec le duo Forge/Némésis, une sorte de duo de geeks complètement impayable. Hopeless est vraiment à l'aise avec son docteur, et en ferait presque la star de son casting. Toujours est-il que l'on va partir sous d'autres cieux le mois prochain, et j'ai envie de croire dans cette série qui confirme tout le bien que l'on peut penser de Hopeless. 

Bilan de la revue : toujours aussi incontournable, c'est la revue qu'il faut lire pour suivre les mutants. Pas de série vraiment faible, un ensemble de bonnes idées. Que du bonheur donc. 

X-MEN UNIVERSE 3  


X-Men (vol 4) #1 : Brian Wood/Olivier Coipel


Je n'attendais pas le titre comme le messie, mais presque. Et force est de constater que la série de Brian Wood s'impose d'emblée comme la plus solide de la revue. Si vous aviez suivi le volume précédent de X-Men, vous savez que Wood aime travailler les entités supérieures et/ou antérieures. Ce sera le cas pour ce premier arc, qui surprend surtout par son magnifique plan de conclusion. Beaucoup d'action pour ce casting 100% féminin que Wood connaît par coeur et manie donc avec aisance. En plus Coipel est là pour assurer le coup niveau illustration, donc pas de doute, c'est de la bonne came.

Uncanny X-Force (vol 2) #4 : Sam Humphries/Garney/Alphona


J'ai failli oublier X-Force au moment de chroniquer la revue. C'est dire si je ne suis pas convaincu par ce qu'a fait Humphries. C'est du sous-Remender, alors que l'écrivain a forcément les moyens d'amener la série sur de nouvelles pistes. Reste l'énigme Fantomex. C'est on ne peut plus Z comme idée, mais bon c'est le seul truc qui m'excite (un peu) à la lecture. En plus c'est pas très très beau. 

Astonishing X-Men : ?/?


Je me contrefiche de ces astonishing depuis pas mal de temps, et pour dire la vérité, j'ai sauté le numéro présent. Oups. 

Age of Apocalypse #9-10 : David Lapham/Roberto de la Torre


Les mois se suivent et se ressemblent avec le titre. On avance inexorablement vers la confrontation finale, et à chaque numéro, Lapham met l'accent sur un élément/personnage qui sera déterminant. Cette fois c'est Jean Grey qui est sous les feux de rampe, sans qu'on sache in fine pourquoi Prophet lui fait tant confiance, outre l'aspect charismatique et leadership. On se dit toujours qu'il faudrait penser à conclure tout ça, mais en même temps on s'y trouve bien dans cet univers. Cette fois c'est Daredevil qui est réinterprété, et bigre, Lapham est plutôt bon avec l'aveugle. Donc comme au mois précédent, wait and see, mais c'est pas mal du tout. 

Bilan de la revue : encore une fois XMU apparaît en difficulté. On ne sait pas trop ce qui manque, mais c'est sur qu'il y a un truc qui manque. Peut-être Shannah et Savage Wolverine. Je déconne, mais ça serait presque ça. Je pense quand même que le déséquilibre est trop grand avec X-Men, et que Wolverine and The X-Men aurait tout intérêt à rejoindre la revue. 

MARVEL KNIGHTS 10


Thunderbolts (vol 2) #2 : Daniel Way/Steve Dillon


A la base je ne suis pas fan de Daniel Way que je connais seulement pour son boulot sur Deadpool à l'humour vraiment pas terrible. Mais j'avoue être vraiment emballé par sa team de tous les héros les plus bad ass et borderline de l'univers Marvel. Avec ce deuxième épisode, la sauce prend vraiment bien avec un trip à la Expandables qui fait plaisir. C'est violent, ça s'assume comme tel et c'est jouissif. Franchement, vous attendiez autre chose de Thunderbolts ? Come on !! Bref le contrat est rempli, et je trouve en plus que Steve Dillon livre du bon boulot. Le gars se fait souvent démolir dans les reviews, mais moi j'aime bien. Surtout qu'on commence à le connaître son Punisher tout en rictus menaçant. Une autre bonne surprise de Marvel NOW, donc. 

Daredevil (vol 3) #17-18 : Mark Waid/Allred/Samnee


C'est toujours aussi bon. Cela devient redondant avec Waid de crier au génie, mais le gars c'est un peu le Lebron James du comics mainstream en ce moment, si vous me permettez cette comparaison. Bref, on pourrait croire qu'avec le #17 on part sur une nouvelle histoire de séparation entre Nelson et Matt. D'une part c'est toujours bien écrit, mais en plus le titre part sur une autre direction. Waid réintroduit la femme de Matt Murdock (souvenez-vous du run de Bendis) qui lui permet non seulement de titiller la fibre romantique et nostalgique du lecteur, mais aussi de travailler la folie douce qui menace notre héros. Bref, c'est excellent. 

Punisher (vol 9) #15-16 : Greg Rucka/Checcetto


Plus ça va, et plus je suis conquis par la vision que développe Rucka du Punisher. Très différent de la gaudriole version Ennis ou des délires pas toujours maîtrisés de Remender, ce Punisher est un retour au hard boiled de grande facture. Ce qui détonne dans cette série, c'est là cohérence dont fait preuve depuis le début Rucka en n'abandonnant aucun élément abordé depuis le premier épisode. L'écrivain a l'intelligence d'avoir compris que le Punisher est un point de fixation autour duquel tournent les autres personnages ou un roc immuable dans lequel ils s'encastrent. La relation avec le sergent Cole est passionnante, et la jeune veuve est à nouveau mise à contribution. J'avoue avoir été plus que surpris du déroulement des opérations et je suis curieux de voir comment l'écrivain va conclure son run. En plus, qu'est-ce que c'est beau sainte mère de Dieu ! Checcetto est une bonne pioche, et sa collaboration de longue durée contribue à identifier très rapidement la série. 

Winter Soldier #9 : Ed Brubaker/Michale Lark


Aussi étrange que cela puisse paraître, ce Winter Soldier est peut-être la série qui est un ton en dessous dans cette revue. C'est très très loin d'être mauvais. Le duo Brubaker/Lark a déjà fait ses preuves (Daredevil), le pitch est bon, l'action aussi. Mais la série ne me surprend plus et commence légèrement à me lasser. A suivre.

Bilan de la revue : en termes de qualité moyenne des séries, je pense que Marvel Knights doit être la meilleure revue de Panini. Il n'y a pas de titre en trop ou qui fait tâche. Du bonheur de lecture comme on en redemande tout le temps ! 



ULTIMATE UNIVERSE 9 



Ultimate Comics : Ultimates #17-18 : Sam Humphries/Luke Ross
Ultimate Comics : X-Men #17-18 : Brian Wood/Barberi/Padilla
Ultimate Comics : Spiderman #17-18 : Brian Michael Bendis/David Marquez/Larraz


Je ne vais pas trop me casser le bonnet pour cette critique. Sans être déplaisant, j'avoue avoir parfois lutté pour finir cette lecture. La conclusion du statu quo "divided we fall" est sympa, sans plus. La faute peut-être à des Ultimates trop axés sur la baston et des retournements de situation grossiers. La faute peut-être à des X-Men bien trop bavards et une Kitty Pride un brin agaçante. La faute peut-être à Spiderman qui est loin de son niveau habituel, guerre civile oblige. "United We Stand" c'est fini, et tant mieux. Vivement dans deux mois pour découvrir le nouveau souffle imaginé par la bande à Bendis. 


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