On continue le bilan du mois de mai avec deux titres qui n'ont strictement rien à voir entre eux, mais que j'ai bien du mal à classer. Cela vous fait certainement une belle jambe et vous m'en voyez ravi. Allez, place aux comics !
Stormwatch #20 : Jim Starlin/Yvel Guichet/Jonas Trindade
L'excitation du WTF issue passée, le retour à la réalité est assez violent sur Stormwatch. On pouvait se dire que l'ancienne mouture de la team version Wildstorm plus l'arrivée de Lobo ça faisait plaisir. Et bien, ça fait pas plaisir du tout. Le problème tient essentiellement au fait que je ne vois absolument pas la direction que veut prendre Jim Starlin pour sa série. Voir que le vétéran a fait évoluer son style d'écriture est appréciable, mais ses dialogues restent lourds, obscurs à la limite du "mystérieux mystère". L'échange entre Lobo et les (...?) est une bonne illustration de ce ressenti à la lecture entre la circonspection et le laborieux. On ne peut pas dire que le scénario soit non plus très exaltant. C'est du pif paf pouf classique entre des races aliens qui se mettent sur la tronche avec Stormwatch au milieu. Bref, je ne suis plus aussi enthousiaste sur le titre, ce qui est un doux euphémisme. Ajoutez à cela que le départ de l'excellent Will Conrad aux dessins se fait aussi cruellement ressentir, puisque ses planches ne sont plus là pour faire passer la pilule d'une histoire à peine recevable.
The Movement #1 : Gail Simone/Freddie Williams II
Voici une nouvelle série lancée par DC. Aux côtés de The Green, le projet de l'éditeur était ambitieux et pour le moins alléchant puisqu'il y serait question des rapports entre l'argent, le pouvoir et les super-héros. Le sujet est fécond d'autant que le contexte actuel marqué par les difficultés économiques ou une crise de confiance envers les autorités (politiques ou étatiques), s'y prête particulièrement. Vous me direz que ça dure depuis quelques décennies et vous n'auriez pas tort. Toujours est-il que j'attendais beaucoup du traitement d'une thématique passionnante surtout depuis l'annonce de Gail "Madame militante" Simone sur le titre. Coupons court à tout suspens, les promesses ne sont pas forcément réalisées. On était en droit de s'attendre à une sorte d'Anonymous-like en plus actionner. La référence est là au détour d'une idée visuelle (bien pensée) et de la mention d'un réseau médiatique dirigé par des hackers. Mais concrètement on a surtout une sorte de Young Justice un brin engagée, à savoir un groupe d'adolescents en collants qui molestent un flic aux mains baladeuses et décident de squatter un quartier entier pour coincer un tueur. Quand on titre sa série "Le Mouvement", on peut légitimement reprocher à Gail Simone de n'être pas allée assez loin dans le concept. A force de marcher sur des oeufs ("ouillle ouille je suis dans du mainstream"), finalement on ne raconte pas grand chose, et surtout pas grand chose d'original. Je vais attendre quelques numéros pour voir l'envol que va prendre (ou non) la série pour réellement me prononcer. Mais si on en reste à cette dimension-là, The Movement tient tout du parfait pétard mouillé. Rien à dire sur les dessins, un brin cartoony, mais qui finalement sont assez fidèles à l'ambiance instaurée par Simone. Par contre je regrette vraiment la couverture du teasing, autrement plus classieuse que ce remake spandex du club des 5.
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