Pour une fois que je reçois le kiosque vf pas trop tard (merci Makassar !), je me suis dit que ça pouvait se célébrer avec une petite chronique vf. La dernière fois où j'avais opéré un léger détour par les publications de Panini Comics, j'en avais profité pour un petit bilan des séries que je suis depuis pas mal de temps. J'avais notamment parlé du Hulk #9. Bon et bien, accélération rapide, et nous voilà arrivés au #11, avec la fine équipe du mag' à savoir Hulk, Rulk et les Secret Avengers. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, les Thunderbolts c'est fini pour cette revue. Si le titre s'est transfiguré en Dark Avengers (toujours scénarisé par Jeff Parker), Panini a décidé de le publier dans les futures revues Avengers Extra.
Incredible Hulk (vol 3) #13 : Jason Aaron/Jefte Palo/Frank Martin
Je vous avais fait part de ma déception à propos du travail de Jason Aaron sur le personnage de Hulk. Je dois avouer que j'ai failli faire amende honorable le mois dernier puisque Aaron avait soudain esquissé une porte de sortie assez enthousiasmante pour la dualité Hulk/Banner. Le soufflet sera vite retombé puisque l'écrivain retombe dans la médiocrité avec le présent numéro. Dans ce Incredible Hulk #13, Aaron fait une sorte de bilan du conflit entre le scientifique et du monstre vert, mais cette fois-ci en s'attardant sur le point du vue d'un Banner revenu aux affaires. Non pas que quelque chose soit particulièrement mauvais, mais l'ensemble sonne faux. Déjà Banner qui dépouille un casino et qui enfile un costard façon Ocean's Elven, euhm... Mais ensuite c'est la chaîne logique des évènements qui pose sérieusement problème. L'idée d'une dualité externalisée était bonne, Banner aux abois et complètement dingue aussi, mais le reste... Et vas y que je meure mais que d'une manière inexpliquée je reviens à la vie dans mon alter ego qui lui fait tout pour rester en colère contre un moi-même censé être mort... Je veux bien suspendre mon incrédulité, mais il y a des limites. On voit que Aaron n'a strictement aucune idée de comment son merdier est concrètement réalisable et il ne fait pas beaucoup d'efforts pour apposer les nécessaires rustines afin de colmater les brèches de son récit. Même si la conclusion de ce numéro semble aller dans une direction maîtrisée, mes attentes ont fondu comme peau de chagrin. Vivement que Waid arrive avec Marvel NOW. Même pas envie de parler des dessins qui sont de toute façon indignes pour du Hulk.
Secret Avengers #34-35 : Rick Remender/Matteo Scalera/Matthew Wilson
Double dose de Secret Avengers avec la revue. A contrario de ses petits camarades qui semblent attendre la relève de Marvel Now, Rick Remender y va toujours à fond les ballons sur son Secret Avengers. Ces deux numéros sont dans la lignée des précédents. Si vous avez raté le Hulk #10, sachez que la team se retrouve confrontée à une double-menace de type multidimensionnelle. Si cela peut être agaçant (ras-le-bol des failles temporelles et dimensionnelles), on ne peut pas critiquer la cohérence scénaristique de l'ensemble puisque Remender a, depuis l'introduction des doubles mécaniques des héros terriens, fait miroiter la couleur de ses atouts. Il se trouve que c'est Braddock (Captain Britain) qui se trouve au milieu de la menace. Je ne suis pas connaisseur du personnage et j'avoue avoir été étonné de l'apparition des Captain Britain Corps en milice inter-dimensionnelle. Mais bon, c'est pas mal, et cela fait sens quand on sait qui est le grand méchant de l'histoire. Dans ces deux numéros, on suit les Secret Avengers divisés. Hawkeye et Captain Britain se retrouvent dans la dimension horrifique (Wolvampire, Captain Lou Garou, Thorzombie, etc...) pour remettre la main sur un artefact hyper important, tandis que Black Widow, Walkyrie et Venom gèrent la trahison de Ant-Man. Beaucoup d'action, ça n'arrête jamais, et mine de rien, il faut faire attention aux infos lâchées par Remender. Un petit bémol sur l'apparition de FrankenCastle. Les clins d'oeil c'est sympa, l'auto-citation (quand en plus ce qui est cité est contestable) beaucoup moin Mais ne boudons pas notre plaisir, on ne peut qu'être admiratif de l'ambition de ce dernier qui vient de transformer sa team black ops en titre blockbuster digne de l'équipe principale. Il y a donc de quoi se frotter les mains pour le dernier numéro. Niveau dessins, c'est pas mal du tout ; ça ressemble à du Walker, c'est dynamique, la colorisation sombre fonctionne bien. Il ne faut pas être trop chatouilleux avec l'anatomie humaine (cf le décolletée de Black Widow) mais ça reste agréable.
Hulk #57 : Jeff Parker/Dale Eaglesham/Val Staples
Dernier numéro avant sa mutation en Red She-Hulk (toujours avec Jeff Parker aux manettes). Rulk est toujours aux prises avec ses dieux mayas et plutôt en mauvaise posture. Bon autant dire tout de suite que cette conclusion d'arc n'est pas mémorable... c'est le moins que l'on puisse dire. Jeff Parker tente vainement de compliquer son intrigue alors que cela ne va jamais chercher plus loin que l'apparition soudaine de l'élément inexpliqué qui résout tout (en l'occurrence les colliers magiques et les signes qui parlent). Bon, on reste sur du Hulk, donc ça finit en grosse baston assez jouissive. Toujours ça de pris me direz-vous, et vous n'auriez pas tort. Cela aurait pu être sympathique, mais Parker commet deux erreurs. La première est d'avoir levé le pied sur l'épique et le démesuré. Avec les premiers numéros, on était quasiment sur du God of War. Mais le démastiquage de divinités est presque anodin sur ce #57 (un comble !). La deuxième erreur est autrement plus impardonnable. Je déteste quand les écrivains prennent leur lectorat pour les derniers des cons. La palme revient ici à Annie le robot qui épilogue sur la perception mayas et les super-héros comme divinités contemporaines. A la limite je n'ai rien contre le fait de rappeler ce lien évident, mais au moins que l'on prenne la peine de le faire avec un brin de finesse. Et c'est loin d'être le cas avec ces dernières bulles, surtout avec l'ultime réplique kikoolol de Rulk, complètement hors-sujet par rapport au Thunderbolt Ross que Jeff Parker a lui-même construit depuis qu'il a récupéré la série. Je suis vraiment déçu de ce traitement par-dessus la jambe sur un titre qui méritait certainement mieux comme conclusion.
Back-up A-Bomb (Hulk #25-27) : Jeff Parker/Mark Robinson.
Complètement anecdotique. Rick Jones fait des blagues et frappe des monstres. On s'en cogne et ça ne fait pas rire. Mais bon il fallait forcément remplir le magazine et difficile d'en vouloir à Panini pour cet effort.
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