Oyez, oyez brave gens ! Je viens de recevoir (enfin !) ma grosse douzaine de comics vo, et pour avril ce ne sera que du DC. Entre le planning Marvel Now de Panini (terminé pour moi les tarifs prohibitifs de Marvel) et les retards sur la série Prophet (Image Comics), il ne me reste que mes petits New 52 pour me laisser bercer par la langue de Shakespeare. Mais mon petit doigt me dit que cette fournée printanière est assez intéressante, puisque ce mois d'avril était placé (selon les propres mots de DC) sous le signe du What The Fuck (si si!). Sans plus tarder, place aux séries Justice League, plus Stormwatch et sans Aquaman #19 (qui n'est pas arrivé à temps, snif).
Univers Justice League
Stormwatch #19 : Jim Starlin/Yvel Guichet/Jonas Trindade
Alors là mes amis, sonnez les trompettes, c'est LA GROSSE SURPRISE des New 52 pour ce mois d'avril (même si je n'ai pas encore lu les autres titres). Je vous avais fait part de la conclusion catastrophique de Milligan et que j'étais plutôt sceptique sur le passage de relais. Mais on s'en fout, je serais tenté de vous dire, parce que papy Sterlin en a rien à br...r de ce qu'ont pu créer Cornell, Jenkins et Milligan. En six cases (pas cinq, pas sept), il envoie ad patres toute cette équipe de mous du genoux et la remplace par une p...n de New Stormwatch ! Je ne rentrerai pas dans les détails sur ce turnover qui nous la joue encore changements entre lignes temporelles, mais il y a de quoi hurler : MERCI JIM ! Et oui, non seulement l'écrivain nous ressort les vieilles versions d'Apollo et Midnighter, mais en plus il ramène d'entre les morts des figures historiques du Stormwatch d'Ellis (Hellstrike et un Weatherman masqué) et introduit deux nouveaux personnages, ma foi, forts sympathiques (The Weird, Le Bizarre, et Jenny Soul, la version psychic de Jenny Sparks). Alors il ne se passe pas grand chose dans ce #19, ça parle et présente beaucoup, mais quoi de plus normal lorsque l'on doit écrire le plus gros doigt d'honneur qu'il m'ait été permis de lire dans les New 52. J'en tremble encore d'excitation, et la côte de Stormwatch vient de grimper sévère dans mon coeur de fanboy. Et vu l'invité de la dernière page, il y a de quoi s'amuser sur les prochains numéros. Les dessins ? C'est pas mal. Je ne connaissais pas Yvel Guichet, mais c'est plutôt joli, quoiqu'en deça de ce que faisait son prédécesseur sur le titre. En conclusion ce #19 pourrait presqu'être un #1 bis, et les indécis doivent donner leur chance à ce qui sera peut-être la dernière incarnation de feu l'esprit Wildstorm dans les New 52.
Wonder Woman #19 : Azzarello/Sudzuka/Akins
Les mois passent et se ressemblent avec Wonder Woman. Azzarello ne cesse de me surprendre (en bien) et j'ai chaque fois l'impression que le dernier numéro est meilleur que le précédent. Et pourtant il n'y a pas de quoi particulièrement s'enthousiasmer avec ce #19. On est dans un début d'arc pépère, et l'action n'est vraiment pas dominante. Mais l'écrivain réussit tout ce qu'il entreprend. Les scènes avec le Last Born sont effectivement touchantes dans leur simplicité, la rencontre entre le First Born et son oncle est rondement menée, Apollon fait un retour remarqué (il ne m'avait pas semblé aussi charismatique dans les premiers numéros), sans parler du dialogue au sommet entre Hadès et Poséidon à coups de sentences dramatiques. Mais je crois surtout que je suis définitivement conquis par la caractérisation de Wonder Woman. Azzarello s'intéresse beaucoup à Diana (autant sinon plus qu'à son alter ego iconique) et humanise beaucoup ses réactions. Elle est tour à tour émouvante, sincère, ou carrément bad ass (la scène avec Orion, mama mia !). Même s'il ne se passe pas grand chose dans ce dernier numéro, il y a tout de même de sérieuses avancées dans le récit, et il faudra s'attendre à une rencontre assez rapide entre le First Born et Diana. Que du bonheur en perspective pour cette série qui ne cesse de se bonifier et mériterait peut-être la palme de la constance. Au niveau des dessins, on alterne entre les planches d'Akins (magnifiques) et celles de Sudzuka (un peu moins jolies), et c'est très bien pour les mirettes.
Green Arrow #19 : Jeff Lemire/Andrea Sorrentino
Contrairement à Wonder Woman, Green Arrow est en plein arc narratif. Ce dernier numéro fait donc la part belle à l'action. Lemire démontre qu'il est toujours doué, et le duel Komodo/Arrow est très bien rythmé et pensé. Le découpage est également très réussi et les rebondissements sont maîtrisés (même si à titre personnel je n'aurais pas sorti la psycho girl tout de suite). On reste dans la tonalité de Green Arrow version Lemire c'est-à-dire d'un Olivier Queen qui en prend plein la gueule, et qui est surclassé par des archers concurrents. Sur la trame en elle-même, l'écrivain joue l'alternance entre Magus/Le désert et Komodo/La ville, la première partie devant être la rédemption de cette déchéance qu'est la seconde, mais les trous sont encore profonds pour que le puzzle soit reconstitué. Il m'est donc difficile d'écrire plus sur ce dernier numéro, sinon qu'il se lit vite et qu'il est très agréable. Encore un petit mot sur les dessins d'Andrea Sorrentino. C'est toujours aussi beau, ça traduit parfaitement l'ambiance urbaine et sombre de la série. Il symbolise même plutôt bien l'état intérieur d'un personnage principal qui avance dans le brouillard, morcelé et au bord de la rupture.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire