Allez, on est reparti pour les bilans des New 52. Je pense que cette rubrique sera d'ailleurs réduite, la faute aux récentes annonces d'Urban qui a révisé son programme kiosque. Pensez que dans le DC Saga #18, Green Arrow et la JLD font leur entrée. Vraisemblablement je vais mettre en pause ces deux séries pour me convertir à la vf et je vais attendre un peu pour voir ce qu'Urban pense faire de Superman : Unchained et de Superman/Batman qui vont sortir en juin dans la nouvelle vague de DC. Vous l'aurez compris, voici un premier bilan de l'univers Dark, sans la JLD, ce qui est presque un comble. Aaaargh, le portefeuille a ses raisons que la geekittutde se doit d'écouter de temps en temps !
Constantine #3 : Jeff Lemire/Ray Fawkes/Renato Guedes
Voilà la Round 3 de la petite guéguerre magique qui oppose Constantine à un cercle de sorciers home sweet home mes braves, puisque la ville a littéralement maudit notre fumeur blondinet qui se retrouve de surcroît prisonnier dans un entre-monde démoniaque. Il s'en passe des choses dans ce numéro puisque je ne vous parlerai pas de la rencontre au sommet qui s'ensuit. Honnêtement, ça se lit bien. C'est toujours un peu l'effet Canada Dry, ça ressemble à du Hellblazer (avec les coups de p..., les deux ex machina, les pauvres acolytes qui souffrent), mais ça n'en est pas. Mais comme je vous l'écris, dans l'esprit du Dark des New 52, la série ne détonne pas, et se lit avec plaisir. Et puis les dessins de Renato Guedes sont vraiment réussis (à part ces visages féminins).
très méchants. Après le cadran et le compas, c'est au tour des lentilles d'être au coeur de ce conflit quasi-maçonnique. Plus sérieusement, c'est l'occasion pour Constantine de remettre les pieds sur le sol londonien. Point de
Swamp Thing #20 : Charles Soule/Kano/Alvaro Lopez
Je vous avais déjà parlé le mois dernier du changement total d'atmosphère qui avait été opéré sur ce titre. Ce deuxième numéro de l'ère Soule/Kano confirme toutes mes impressions du #19, et ce n'est pas très bon signe. Forcément Soule doit résoudre ce qu'il avait avancé, et ce jeu de la narration alternée entre rêve et réalité n'est pas forcément heureux. Disons que l'illustration des effets de la toxine de Scarecrow n'est pas très originale que ce soit dans l'écriture ou dans la composition des planches. D'ailleurs on ne peut pas dire que Swamp Thing soit à l'honneur dans le numéro, cédant clairement le pas au protecteur de Métropolis, l'incontournable Superman. Ce qui me gêne c'est la transformation du protecteur digne, fier et héroïque du Vert en une espace de caniche larmoyant réclamant trois conseils à la sauvette pour être un héros, alors que le gars vient de solutionner Rottworld... Un petit souci de caractérisation donc. Mais il y a un cliffangher, et comme je suis un crétin, je vais continuer la série.
Animal Man #20 : Lemire/Leon/Green II/Silver
Le real-life hero est assez tendance depuis que Millar l'a popularisée avec son fameux Kick-Ass. La thématique est en soi très passionnante, et quand Jeff Lemire décide d'y apporter sa propre interprétation, l'amateur que je suis est forcément aguiché. Trêve de suspens, le numéro est brillamment écrit et s'apprécie comme one-shot particulièrement bien construit. Lemire traite de beaucoup de choses, que ce soit l'appât du gain pour les héros, les stratégies marketing qui supplantent la démarche héroïque ou encore le système médiatique qui tourne tout sentiment un peu noble en gaudriole vomitive. C'est brillant car non seulement Lemire nous parle bien des contradictions réelles qui guetteraient tout héros en contexte moderne, mais l'écrivain montre aussi un certain dégoût pour une industrie du spectacle qui annihile toute posture humaniste. La conclusion du numéro et la manière dont l'histoire du Red Thunder entre en résonance avec les propres déboires de Buddy Baker est tout simplement magistrale. J'aime généralement raisonner en termes d'arcs narratifs, mais là c'est un des meilleurs numéros pris dans dans sa singularité que j'ai lus depuis des lustres. En plus les planches sont très très belles, ce qui ne gâche rien à l'excellence de l'ensemble.
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