mercredi 9 octobre 2013

Panini Comics (Octobre 2013) : Age of Ultron 2, Iron Man 4

Après la première fournée Avengers, voilà le deuxième opus de nos bilans mensuels. A l’honneur, Age of Ultron et Iron Man.

AGE OF ULTRON 2


Age of Ultron #3 : Brian Michael Bendis/Bryan Hitch

C’est avec une petite excitation que j’ai ouvert ce nouveau numéro d’Age of Ultron tant le début de l’event avait été enthousiasmant. Et ce n’est pas ce #3 qui va refroidir mes ardeurs. Le début de l’épisode est classiquement bendisien. Donc ça cause beaucoup, mais ça cause bien. Rappelons que le post-apocalyptique impose, pour être convaincant, une caractérisation impeccable qui rend compte avec justesse des rares ressources psychologiques à disposition d’un groupe de personnes partagées entre l’impérieuse survie et le désespoir. Et dans le comics, cela passe par le dialogue, ce que Bendis réalise encore une fois de fort belle manière. Le blabla bendisien n’est d’ailleurs pas purement esthétique, il précise la menace représenté par Ultron et décrit le premier plan (un système audacieux à base de trade) élaboré par nos héros. Et puis changement presque radical d’atmosphère avec un retour à l’action bien bourrine qui sied à ce type d’event. On pouvait s’étonner de l’absence des cadors de « la diplomatie par le poing dans la tronche », et Bendis nous répond en balançant un Hulk Rouge au top de sa forme dans le cadre d’une team-up improbable avec le Maître de Corvée. L’occasion d’une explication bien musclée avec la force robotique ultronienne, qui rappelle toute la nécessité d’une créature gamma quand tout fout le camp. Et je ne vous parle même pas du cliffangher « Oh my god ! », mais bien pensé, qui conclut ce numéro de très haute volée. Aux dessins, Hitch ne cesse de nous émerveiller. Au détour de certains visages et de séquences d’action, on se prend même à retrouver le Bryan de la grande époque de Ultimates. Mais là où l’artiste se régale, c’est dans ses arrière-plans tout en contraste entre les ruines urbaines et le monde ultra-futuriste que construit Ultron.  Bref, de la belle ouvrage.


Age of Ultron #4 : Brian Michael Bendis/Bryan Hitch

Il y a moins de choses à écrire sur cet épisode, moins bavard et qui se lit beaucoup plus vite. La faute à un enchaînement sur les chapeaux de roue suite à la précédente révélation. On en sait plus sur comment agit réellement Ultron et si le traitement diachronique est un petit peu mystérieux, cela reste plutôt intéressant. A part cela, tout s’enchaîne très rapidement via plusieurs séquences de fuite parfaitement rythmées et mises en scène. L’intérêt du numéro tient surtout dans la cohésion puisque Bendis parvient à réunir (certains diront de manière un peu artificielle ou abrupte) les trois groupes de héros que l’on avait aperçus dans les précédents épisodes. Ce type de récit rassure sur les intentions de son auteur dont on sent qu’il n’est pas perdu dans les limbes de son futur anticipé. On souffle un petit peu avant de partir sur la deuxième séquence de l’event. Rien à dire sur le boulot de Hitch, encore en grande forme.

Bilan du magazine : j’avais des attentes, et je ressors de la lecture encore plus satisfait. C’est dire la qualité d’un event qui ma foi, remplit pour l’instant son contrat. Vivement que ça dure.

IRON MAN 4


Iron Man (vol 5) #6-7 : Kieron Gillen/Greg Land

Ahlalala pauvre Tony Stark. Pourtant la soirée avait si bien commencé : sauvetage de princesse, badinage et coktail, rendez-vous dans la couche nuptiale, érection pré-coït et puis… c’est le drame. En guise de nuit torride, la donzelle lui gerbe dessus pour finalement l’accuser d’avoir buter son dieu. Voilà pour le premier numéro. Ensuite c’est la taule, un androïde légèrement duplice en guise de baveux, et un trip gladiator dans l’arène. Voilà pour le second. Je vais très vite, mais pour une fois avec Iron Man, je me suis régalé. Plutôt que de nous resservir le numéro de vieux charmeur sur le retour, Gillen envoie valdinguer Stark dans de sales draps cosmiques. A propos de l’accusation de « déicide », notre écrivain a décidé de piocher dans la continuité d’AvX. Après son X-Men : Consequences, c’est la deuxième fois que Gillen s’approprie avec brio l’impact de l’event. Notre milliardaire a tout simplement décidé d’emballer la princesse de la seule race qui vénérait le Phoenix dont elle tirait puissance spirituelle et économique. Autant dire que les chefs d’accusation sont lourds pour celui qui a concouru à purger l’univers du plumitif enflammé. On retrouve tous les points forts de l’écriture de Gillen : des dialogues percutants, un humour parfois crâneur mais tout de même réussi, une action rythmée et en sens de la conclusion qui donne furieusement envie d’en lire plus. Bref, je suis sous le charme du moustachu ! Je ne partage pas la haine de certains contre la personne de Greg Land. Je comprends que l’on puisse tiquer sur certains de ses visages ou de ses expressions un poil figées, mais franchement c’est honnête, et ça correspond plutôt à l’ambiance bling-bling tac-tac d’Iron Man.


Nova (vol 5) #4 : Jeph Loeb/Ed McGuiness

Je vais être plus réservé, et cela me chagrine un petit peu tant j’ai été élogieux avec cette série. En abandonnant les interrogations existentielles de son adolescent, Jeph Loeb rentre finalement dans le rang de l’écriture d’un teen title. Qu’on ne me fasse pas écrire ce que je n’écris pas. L’épisode est plaisant, fluide, avec un sens certain de l’action. Mais, cela reste du teen comics. Donc « pif paf pouf », « les jeux vidéos, c’est cool », « na na nère, tu m’attraperas pas » : ça enquille certains poncifs, et il est dommage que Loeb ne se soit pas aventuré à sublimer le genre. L’ennemi du jour est encore lié à la figure paternelle de Sam Alexander, mais là encore cela va un peu trop vite dans les développements, jusqu’au final pour le moins précipité. A voir dans les prochains mois. Bien entendu, McGuiness est toujours en forme et contribue à ce que la lecture de Nova soit toujours agréable.


Fantastic Four (vol 4) #4-5 : Matt Fraction/Mark Bagley

C’est pareil que pour Avengers Assemble. A chaque fois j’ai envie de donner ma chance à la série, et à chaque fois ça ne fonctionne pas. A la différence que Fantastic Four ne me met pas en colère, mais m’emmerde profondément. L’ambiance Lost in Space, mâtinée de « La fête à la maison », forcément ça n’emballe pas des masses. J’avoue même ne pas être allé au bout du deuxième épisode (faut peut-être mettre ça sur le compte de la digestion…). Ce que me raconte Fraction ne me passionne guère et la manière dont il le fait me ramène toujours plus vers Morphée. Et pourtant ça avance un peu… Enfin, j’imagine qu’il y a des fans. Pour les dessins, ce que fait Bagley ne m’envoie pas au septième ciel. C’est comme le cimetière, ça vaut le détour mais pas le voyage.


Bilan de la revue : Ce n’est certainement pas la meilleure revue de Panini. Cependant les espoirs sont permis : Iron Man devient très intéressant, les GoG vont revenir, et espérons que les futures annonces vont sensiblement rebooster un éditorial qui en aurait bien besoin. 

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