Après six premiers numéros de qualité, voyons ce que Morrison nous a concocté pour boucler le premier arc narratif de son run. Il faut tout d'abord faire un petit retour en arrière, à Action Comics #4 plus précisément, pour effectuer un petit point sur l'intrigue.
Dans le #4, Superman est confronté à un soldat robotisé rendu fou pour la haine et qui souhaite régler son compte à notre héros. En parallèle des centaines de robots ont posé pied sur Terre et pille allègrement les plus belles collections artistiques et les artefacts technologiques les plus significatifs. Le numéro se concluait sur la disparition de toute une portion de Metropolis. Avec le numéro #7, Superman part à la recherche des Metropolitan disparu et pénètre le satellite des robots collecteurs. Après quelques affrontements, il découvre un ensemble de mondes miniaturisés et enfermés dans des bouteilles. Son regard se fixe sur une ville de la planète Krypton. Avec le numéro #8, tout s'accélère, et Superman est confronté par Brainiac, le maître des lieux, à un choix cornélien. Le collecteur annonçant la disparition inéluctable de la Terre, Superman doit choisir entre les dernières traces de sa culture d'origine ou les humains emprisonnés.
En bouclant le dernier numéro, Grant Morrison a déjà résolu un certain nombre de points pour la construction de de son superhéros. Cet arc résonne effectivement comme l'acceptation par Kal-El de son destin de Superman. Une construction synonyme d'une double démarche identitaire : le choix de la Terre et de ses habitants qui lui renvoient son image de protecteur, et la découverte progressive d'un passé enfoui qui se révèle de plus en plus. Kal-El a besoin d'être Kryptonien et Terrien pour embrasser son statut, tout autant l'un que l'autre, les deux se combinant pour aboutir à la synthèse de Superman. Une dimension qui constitue le fil rouge pendant ce premier arc, et qui fonctionne très bien dans le scénario de Grant Morrison.
Un petit point sur les dessins de Morales qui ont les mêmes qualités et défauts que lors des premiers numéros de la série. C'est souvent très beau et détaillé, et par moment les visages sont particulièrement ratés. Rien de choquant, j'aurais plutôt tendance à dire que les dessins rehaussent la qualité de la série plutôt que la plomber.
Un dernier point peut-être sur les séries annexes qui ponctuent chaque épisode de Action Comics. On retrouve à nouveau le Steel Man (le clin d'oeil est évident), qui a porté assistance récemment à un Superman en difficulté. Dans ce récit, on le voit confronté à la gestion de la disparition d'une partie de Metropolis et d'apprendre l'éprouvante vie de héros en gestion de post-crise. Une thématique sur l’héroïsme et l'humanité, convenue mais bien exécutée. Pour le #8 le récit annexe se permet un gros cliffangher pour introduire une nouvelle menace. A voir donc au prochain numéro.
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