C'est au tour de Batman d'être sous les feux des projecteurs. Deux petites séries seulement pour raison de non-livraison des séries de fin de mois (Talon, Batman The Dark Knight, Talon), mais pas n'importe lesquelles puisqu'il s'agit des deux locomotives du Bat Universe : Batman et Detective Comics.
Batman #20 : Scott Snyder/Greg Capullo/Danny Miki
Conclusion du mini-arc sur Clayface. Pas très original, mais pas déplaisant non plus. Jusqu'à présent Snyder nous avait habitué à de plus grandes "sagas" avec des adversaires un poil plus charismatiques que Clayface. Que le lecteur se rassure, on retrouve les caractéristiques stylistiques qui ont garanti le succès de Snyder sur les séries Batman : une facilité dans la réinterprétation intéressante des grandes figures de Gotham, une capacité à garder la cohérence de son univers (avec des clins d'oeil bien pensés), et un art évident du Deus Ex Machina pour résoudre avec panache ses intrigues. Voilà, vous avez un peu tout ça dans les deux numéros sur Clayface. J'ai envie de pinailler sur l'imbroglio Bruce Wayne/Batman où, à mon avis, Snyder s'est un peu emmêlé les pinceaux. Vu les capacités de Clayface et la manière dont Batman se fait poutrer, je ne comprends pas comment le bad guy ne fait pas de manière définitive le rapprochement entre le Caped Crusader et son alter ego. Mais bon, une bonne lecture reste une bonne lecture, et c'est une excellente transition tout en douceur et retenue entre DOTF, RIP..., et le prochain arc Batman Zero. Aux dessins c'est Capullo, et c'est toujours beau (c'est pour la rime).
Back-up : James Tynion IV/Alex Maleev
Suite et fin de ce Batman/Superman vs Black Magic. Toujours aussi sympathique. La résolution est très efficace, mais James Tynion IV nous accroche surtout avec sa description des rapports Superman/Batman, notamment dans l'après RIP... Le final aura eu le mérite de me faire sourire. Et puis avec Maleev aux dessins, c'est vraiment enthousiasmant. D'ailleurs l'ami Alex, on le retrouvera bientôt sur Batman : The Dark Knight.
Detective Comics #20 : John Layman/Jason Fabok
Je ne m'attendais pas du tout à lire ce que j'ai lu dans ce numéro. Je m'attendais à ce que l'on continue une certaine montée en puissance dans l'affrontement Batman/Emperor Pinguin. Que nenni ! C'est une fin d'arc en bonne et du forme que nous aura concocté l'ami Layman. Donc il se passe beaucoup de choses : un affrontement Batman/Ogilvy, le retour de Cobblepot, un deuxième affrontement avec Ogilvy, et retour à un statu quo. J'ai été partagé à la lecture du numéro. Mais là avec le recul (genre... une heure plus tard quoi), cela fait sens. Si on fait le bilan de l'arc, la rencontre Batman/Ogilvy aura duré un numéro et demi. Cela fait très peu pour un personnage qui a été construit et porté comme une p...n de némésis, dans la plus pure tradition des vilains intelligents, manipulateurs et planificateurs. Mais en quelques dialogues recadre brillamment la trajectoire d'Ogilvy dans l'univers gothamite, et c'est finalement très convaincant. Idem pour la conclusion du numéro avec un Cobblepot plus Pinguin que jamais. Pour un premier arc, difficile de ne pas être admiratif du travail de Layman et de la cohérence de l'ensemble. Je serai tout aussi dithyrambique sur le travail de Fabok qui a livré des numéros hallucinants de beauté. DC a là un vrai grand talent du niveau des Finch, Van Sciver, Ivan Reis, et il faut capitaliser sur le bonhomme.
Back-up : John Layman/Andy Clarke
J'ai toujours été un grand fan des back-up orchestrés par Layman. A mon avis il serait même un poil plus doué que Snyder dans l'exercice en rendant leur lecture presque indispensable pour apprécier l'arc principal. C'est encore le cas ici avec l'aftermath d'Emperor Pinguin enfermé à Blackgate. Pour vous donner une idée du talent du type, en quelques pages Layman dote Ogilvy d'un background (impossible de louper la référence), nous plonge dans l'atmosphère carcérale (ambiance Oz garantie), et envoie son personnage dans une autre dimension. On sent que l'écrivain ne veut pas lâcher comme ça sa création, et je peux le comprendre, tant j'ai envie de retrouver dans le futur un Ogilvy 2.0. Les planches d'Andy Clarke sont aussi très belles, au niveau de cette succulente apostille.
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