mercredi 9 octobre 2013

Panini Comics (Octobre 2013) : Age of Ultron 2, Iron Man 4

Après la première fournée Avengers, voilà le deuxième opus de nos bilans mensuels. A l’honneur, Age of Ultron et Iron Man.

AGE OF ULTRON 2


Age of Ultron #3 : Brian Michael Bendis/Bryan Hitch

C’est avec une petite excitation que j’ai ouvert ce nouveau numéro d’Age of Ultron tant le début de l’event avait été enthousiasmant. Et ce n’est pas ce #3 qui va refroidir mes ardeurs. Le début de l’épisode est classiquement bendisien. Donc ça cause beaucoup, mais ça cause bien. Rappelons que le post-apocalyptique impose, pour être convaincant, une caractérisation impeccable qui rend compte avec justesse des rares ressources psychologiques à disposition d’un groupe de personnes partagées entre l’impérieuse survie et le désespoir. Et dans le comics, cela passe par le dialogue, ce que Bendis réalise encore une fois de fort belle manière. Le blabla bendisien n’est d’ailleurs pas purement esthétique, il précise la menace représenté par Ultron et décrit le premier plan (un système audacieux à base de trade) élaboré par nos héros. Et puis changement presque radical d’atmosphère avec un retour à l’action bien bourrine qui sied à ce type d’event. On pouvait s’étonner de l’absence des cadors de « la diplomatie par le poing dans la tronche », et Bendis nous répond en balançant un Hulk Rouge au top de sa forme dans le cadre d’une team-up improbable avec le Maître de Corvée. L’occasion d’une explication bien musclée avec la force robotique ultronienne, qui rappelle toute la nécessité d’une créature gamma quand tout fout le camp. Et je ne vous parle même pas du cliffangher « Oh my god ! », mais bien pensé, qui conclut ce numéro de très haute volée. Aux dessins, Hitch ne cesse de nous émerveiller. Au détour de certains visages et de séquences d’action, on se prend même à retrouver le Bryan de la grande époque de Ultimates. Mais là où l’artiste se régale, c’est dans ses arrière-plans tout en contraste entre les ruines urbaines et le monde ultra-futuriste que construit Ultron.  Bref, de la belle ouvrage.


Age of Ultron #4 : Brian Michael Bendis/Bryan Hitch

Il y a moins de choses à écrire sur cet épisode, moins bavard et qui se lit beaucoup plus vite. La faute à un enchaînement sur les chapeaux de roue suite à la précédente révélation. On en sait plus sur comment agit réellement Ultron et si le traitement diachronique est un petit peu mystérieux, cela reste plutôt intéressant. A part cela, tout s’enchaîne très rapidement via plusieurs séquences de fuite parfaitement rythmées et mises en scène. L’intérêt du numéro tient surtout dans la cohésion puisque Bendis parvient à réunir (certains diront de manière un peu artificielle ou abrupte) les trois groupes de héros que l’on avait aperçus dans les précédents épisodes. Ce type de récit rassure sur les intentions de son auteur dont on sent qu’il n’est pas perdu dans les limbes de son futur anticipé. On souffle un petit peu avant de partir sur la deuxième séquence de l’event. Rien à dire sur le boulot de Hitch, encore en grande forme.

Bilan du magazine : j’avais des attentes, et je ressors de la lecture encore plus satisfait. C’est dire la qualité d’un event qui ma foi, remplit pour l’instant son contrat. Vivement que ça dure.

IRON MAN 4


Iron Man (vol 5) #6-7 : Kieron Gillen/Greg Land

Ahlalala pauvre Tony Stark. Pourtant la soirée avait si bien commencé : sauvetage de princesse, badinage et coktail, rendez-vous dans la couche nuptiale, érection pré-coït et puis… c’est le drame. En guise de nuit torride, la donzelle lui gerbe dessus pour finalement l’accuser d’avoir buter son dieu. Voilà pour le premier numéro. Ensuite c’est la taule, un androïde légèrement duplice en guise de baveux, et un trip gladiator dans l’arène. Voilà pour le second. Je vais très vite, mais pour une fois avec Iron Man, je me suis régalé. Plutôt que de nous resservir le numéro de vieux charmeur sur le retour, Gillen envoie valdinguer Stark dans de sales draps cosmiques. A propos de l’accusation de « déicide », notre écrivain a décidé de piocher dans la continuité d’AvX. Après son X-Men : Consequences, c’est la deuxième fois que Gillen s’approprie avec brio l’impact de l’event. Notre milliardaire a tout simplement décidé d’emballer la princesse de la seule race qui vénérait le Phoenix dont elle tirait puissance spirituelle et économique. Autant dire que les chefs d’accusation sont lourds pour celui qui a concouru à purger l’univers du plumitif enflammé. On retrouve tous les points forts de l’écriture de Gillen : des dialogues percutants, un humour parfois crâneur mais tout de même réussi, une action rythmée et en sens de la conclusion qui donne furieusement envie d’en lire plus. Bref, je suis sous le charme du moustachu ! Je ne partage pas la haine de certains contre la personne de Greg Land. Je comprends que l’on puisse tiquer sur certains de ses visages ou de ses expressions un poil figées, mais franchement c’est honnête, et ça correspond plutôt à l’ambiance bling-bling tac-tac d’Iron Man.


Nova (vol 5) #4 : Jeph Loeb/Ed McGuiness

Je vais être plus réservé, et cela me chagrine un petit peu tant j’ai été élogieux avec cette série. En abandonnant les interrogations existentielles de son adolescent, Jeph Loeb rentre finalement dans le rang de l’écriture d’un teen title. Qu’on ne me fasse pas écrire ce que je n’écris pas. L’épisode est plaisant, fluide, avec un sens certain de l’action. Mais, cela reste du teen comics. Donc « pif paf pouf », « les jeux vidéos, c’est cool », « na na nère, tu m’attraperas pas » : ça enquille certains poncifs, et il est dommage que Loeb ne se soit pas aventuré à sublimer le genre. L’ennemi du jour est encore lié à la figure paternelle de Sam Alexander, mais là encore cela va un peu trop vite dans les développements, jusqu’au final pour le moins précipité. A voir dans les prochains mois. Bien entendu, McGuiness est toujours en forme et contribue à ce que la lecture de Nova soit toujours agréable.


Fantastic Four (vol 4) #4-5 : Matt Fraction/Mark Bagley

C’est pareil que pour Avengers Assemble. A chaque fois j’ai envie de donner ma chance à la série, et à chaque fois ça ne fonctionne pas. A la différence que Fantastic Four ne me met pas en colère, mais m’emmerde profondément. L’ambiance Lost in Space, mâtinée de « La fête à la maison », forcément ça n’emballe pas des masses. J’avoue même ne pas être allé au bout du deuxième épisode (faut peut-être mettre ça sur le compte de la digestion…). Ce que me raconte Fraction ne me passionne guère et la manière dont il le fait me ramène toujours plus vers Morphée. Et pourtant ça avance un peu… Enfin, j’imagine qu’il y a des fans. Pour les dessins, ce que fait Bagley ne m’envoie pas au septième ciel. C’est comme le cimetière, ça vaut le détour mais pas le voyage.


Bilan de la revue : Ce n’est certainement pas la meilleure revue de Panini. Cependant les espoirs sont permis : Iron Man devient très intéressant, les GoG vont revenir, et espérons que les futures annonces vont sensiblement rebooster un éditorial qui en aurait bien besoin. 

lundi 7 octobre 2013

Panini Comics (Octobre 2013) : Uncanny Avengers 5, Avengers 4, Avengers Universe 4

Que dire à propos de ce bon vieux mois d’octobre ? La rentrée littéraire se tasse, les prix bientôt tomberont au rythme des feuilles jaunies de platanes rougeoyants, tandis que de gros barbus joufflus vêtus de carmins vêtements s’apprêtent (déjà) à peupler nos supermarchés. La routine somme toute, tout comme nos bilans mensuels des publications Panini. Allez, place aux revues « Avengers ».

UNCANNY AVENGERS 5



Uncanny Avengers #5-6 : Rick Remender/Olivier Coipel/Daniel Acuna

Double dose d’Uncanny Avengers (à la place d’A+X, oh yeah !) ce mois-ci, et on ne va pas s’en plaindre. Après avoir conclu son arc d’introduction avec ce grand méchant nazi pro-humain de Crâne Rouge, il était temps de voir comment Remender allait redonner un second souffle à cette publication symbole de Marvel NOW. Dans l’épisode #5, l’écrivain pose clairement son récit et met entre parenthèses (encore que) l’action jusque-là dominante. Et bien lui en a pris, car il fait le choix de creuser ses personnages et surtout la spécificité de cette division unitaire des Avengers (l’appellation officielle ou institutionnelle du groupe). Cela lui permet de discourir (et plutôt bien) sur des blessures qui ne sont pas fermées (Malicia, Xavier, La Sorcière Rouge), mais aussi sur les difficultés d’un groupe de super-héros à assurer sa pérennité, que ce soit sur le plan financier (refus de toute aide gouvernementale) ou le plan médiatique (doit-on se cacher ou pas). En somme Remender s’intéresse à l’identité de son groupe et sur la personnalité de son leader (fort beau discours d’Havok). Cela dit, la présence de la guêpe et Wonder Man m’a un peu surpris. Je croyais que la première était toujours morte, tandis que le second refusait toute participation à une initiative Avengers. Du coup j’ai eu sérieusement l’impression d’avoir raté un chapitre, ce qui, je suis sûr, n’aura pas perturbé le lecteur plus assidu que je ne l’ai été ces derniers mois.  Un petit mot sur l’autre épisode Uncanny Avengers du mois. Malgré un cliffangher comme on les aime dans le #5, Remender embraye sur un arc qui n’a rien à voir, mais vraiment rien du tout. J’imagine que l’on part sur l’introduction de la nouvelle menace, mais pour ma part je suis un peu partagé sur le voyage temporel et dimensionnel qu’entreprend Apocalypse (sur conseil de Kang le manipulateur). Ok ça se frite plutôt bien avec un jeune Thor (l’occasion d’emprunter quelques joujoux à Jason Aaron), mais c’est un petit peu obscur. Remender reste en terrain connu (souvenez-vous de son Apocalypse et les 4 chevaliers dans Uncanny X-Force), et espérons qu’il saura amener tous ces éléments à bon port. Un dernier mot sur les dessins. Remender est d’abord associé à Coipel. Ses planches sont toujours très convaincantes (à l’exception de certains visages un peu bâclés, notamment ceux de Wanda sur certains plans). Ensuite, c’est un vieux compère d’Uncanny X-Force, Daniel Acuna, qui s’invite sur le titre, et c’est pas mal du tout.

Avengers Arena #5 : Denis Hopeless/Kev Walker

Comme pour les précédents numéros, Hopeless la joue sensiblement stesso modo. D’un côté il travaille le back d’un des jeunes protagonistes, et de l’autre il avance dans son récit. L’avantage de ce modus operandi  c’est de raviver les mémoires sur les jeunes héros et héroïnes qui ne nous ont pas toujours laissés un souvenir impérissable et de les rendre immédiatement intéressants. C’est au tour de Kid Britain de bénéficier de ce traitement de faveur et il faut rendre honneur au talent d’Hopeless. Déjà que je me contrefiche de Captain Britain, alors une version jeune et arrogante venue d’une autre dimension, vous vous doutez bien que je m'en tamponne les amygdales …  Mais non, dans le contexte de l’univers meurtrier d’Avengers Arena, la mayonnaise prend, et notre héros, s’il est un peu con-con, n’en est pas moins sincère et pas si monolithique que ça. Et l’histoire avance. Pas trop, mais un peu quand même. Hopeless lâche une info, pas deux, mais elle permet de faire tomber quelques masques. Mais rassurez-vous lectrices et lecteurs, Arcane revient et annonce qu’il faut désormais accélérer les choses. J’espère qu’Hopeless saura l’entendre et se décide enfin à se lâcher. Rien à dire sur Kev Walker, qui est le gars qu’il fallait mettre sur le titre. Pas le plus beau trait du marché, mais le plus adapté à l’univers.   

Bilan de la série : la revue fournit toujours un excellent moment de lecture. Remender lance de nouvelles pistes, Arena Avengers est toujours aussi intéressant, bref on ne s’ennuie jamais avec Uncanny Avengers.

AVENGERS 3

 

Avengers (vol 5) #7-8 : Jonathan Hickman/Dustin Weaver              

Du Hickman pur jus ! Hypnotique, bavard, ultra SF mais quelque peu hermétique. Rien de nouveau sous le soleil, mais ces deux épisodes intriguent. Il fallait résoudre le cliffangher du #6, et Hickman le fait en introduisant de nouveaux acteurs dans la mythologie Marvel. Voici venus les Bâtisseurs, leurs héritiers vivants dans des stations spatiales et qui gèrent les superflux de chaque univers. Il y a deux écoles, soit vous trouvez ça légèrement chipouille, soit vous pensez que ces éléments font sens dans le multivers. Je pencherais plutôt vers la deuxième option. Disons que si je ne suis pas transi d’admiration devant l’interprétation hickmanienne du multivers, j’en salue l’ambition. L’écrivain tente quelque chose de grand, innove et travaille ses scripts pour ne pas balancer une nouvelle cosmogonie en trois cases à son lecteur. Revenons sur les conséquences de l’instant blanc, qui si j’ai bien tout compris, est le résultat de l’effondrement d’un certain nombre de superflux et la manifestation de la défaillance généralisée du système multiversel. Plus concrètement, une université explose et un nouvel individu doté de pouvoirs assez impressionnants surgit sur la Terre 616. Il faut les efforts conjugués de Captain Marvel, Thor et surtout Hulk pour calmer le malotru, c’est dire du potentiel du dénommé Starbrand, protecteur planétaire investi de pouvoirs par les fameuses stations érigées par les Bâtisseurs. Oui, voilà ce qu’il vous faut accepter. Ça ne convaincra pas tout le monde, mais personnellement j’ai dévoré les deux épisodes, et le cliffangher du #8 ne va pas entamer mon optimisme. On sent que Hickman sait parfaitement où il va, et qu’il a des plans assez impressionnants pour ses Avengers. Exactement ce qu’il fallait pour le titre phare de Marvel. Aux dessins, c’est au tour de Dustin Weaver de tenir la cadence infernale du bi-hebdomadaire. C’est pas mal, tantôt ça rappelle du Kubert, tantôt du Romita Jr (sur certains angles de visages). Bref, le dessinateur ne démérite pas et livre parfois de bien belles planches.

New Avengers (vol 3) # 4 : Jonathan Hickman/Steve Epting

Je vais être plus réservé avec New Avengers. D’ordinaire je suis plus qu’élogieux avec la série, véritable bonne surprise de Marvel NOW qui a su remettre en selle avec un certain brio le groupe des Illuminati dans le contexte de la menace générale évoquée dans Avengers. Et pendant un quart de numéro, la magie fonctionne encore. Les New Avengers doivent trouver des alternatives pour résoudre les collisions interuniverselles, et Stark se pointe avec un projet ambitieux et qui dépote. Ensuite, c’est plus contestable. On n’est pas dans le voyage interdimensionnel pur et dur, mais Hickman tire les mêmes ficelles déjà éprouvées. Tout va un peu trop vite, les solutions envisagées sont couchées avec beaucoup de précipitation. Je ressens beaucoup moins la cohérence et la patience dont fait preuve habituellement Hickman. Donc le trip avec Galactus m’a laissé de marbre, le fait de mentionner encore les joyaux de l’infini frise presque la faute professionnelle. Je me dois donc de calmer mes ardeurs et retrouver un salutaire scepticisme avec Hickman, dont on ne doit pas oublier qu’il aura réussi à saborder certains de ses runs pourtant débutés sur les chapeaux de roue. Reste le sérieux de Steve Epting qui illustre toujours avec autant de bonheur le script de New Avengers. Bref c’est beau et tant mieux.

Secret Avengers (vol 2) #4 : Nick Spencer/Luke Ross

Comme quoi, les mois se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Pour une fois j’ai été conquis par la version Marvel NOW de Secret Avengers. Pour être tout à fait honnête, le numéro du jour est réussi parce Spencer a tout simplement signé un point.one ou un annual d’Indestructible Hulk. A l’instar de ce qu’aurait pu écrire Mark Waid, Banner/Hulk sont les vraies stars de ce #4, de l’identification intellectualo-scientifique de la menace (les drones d’Iron Patriot) à sa résolution physique (le démastiquage en bonne et due forme de ces mêmes drones). Pour être encore plus honnête, Spencer continue de travailler son intrigue sur fond de conflit exacerbé avec une AIM institutionnalisée, et ça se lit plutôt bien. Je crois peut-être avoir compris le but de la série. Il ne fallait pas lire ce Secret Avengers comme un Secret Avengers, mais comme une pure série du Shield, quoique plus mature de son pendant télévisuel. Du coup, ça passe. Tiens, j’ai tellement passé un bon moment que je vais être élogieux avec Luke Ross alors que ce dernier n’est pas au-dessus de toute critique (Banner en mode cancéreux, heum…).

Young Avengers (vol 2) #4 : Kieron Gillen/Jamie McKelvie/Mike Norton

L’adolescence c’est de la merde ! J’ai enfin capté où voulait en venir ce vieux roublard de Kieron Gillen qui disserte ironiquement sur ces rapports mielleux/haineux entre des parents dépassés et une progéniture ingrate. Mais parfois, on balance un mauvais sort, et le boomerang vous revient méchamment fort en pleine tronche. Intéressons-nous un peu plus à cet épisode qui tutoie l’excellence. Une action débridée, des rebondissements à la pelle, des dialogues parfois un peu trop teenagers mais qui fonctionnent bien, rien à dire. On avance dans l’intrigue de manière ludique tout en travaillant plutôt bien les caractères des personnages. L’introduction de Noh Varr est excellente, avec une double page de génie qui montre encore une fois toute la virtuosité de Gillen dès lors qu’il s’agit de penser ses planches. Si l’on devait rajouter à cela des poses bien bad ass, un dessin au poil, on tient peut-être le meilleur épisode du magazine.

Bilan de la revue : toujours aussi agréable à lire, Avengers n’a pas vraiment de mauvaise série à son sommaire. Mais ce ne sont pas toujours les mêmes qui sortent du lot. Honorons cette fois-ci Young et Secret Avengers tandis qu’Hickman continue d’assurer le taf.

AVENGERS UNIVERSE 3


Avengers Assemble #13 : Sue deConnick/Pete Woods/Mark Bagley

Rien à faire, j’ai un système d’immunisation contre le style de Sue deConnick. Et pourtant je vous jure qu’à chaque fois je retourne vers Avengers Assemble paré des meilleures intentions. Mais dès la première ligne de dialogue, la légèreté et la désinvolture qui s’en dégagent me font sortir du récit. Donc voilà, j’ai lu cet épisode, je crois que je vais l’oublier dans cinq minutes.

Avengers Assemble Annual 1 : Christos Gage/Cooker/Mayhem/Ross/Deodato/De landrov

Vous allez dire que j’ai des idées fixes, mais changement d’écrivain, changement d’envergure. L’exercice de l’annual est à mon avis délicat puisque le one-shot requis par le genre doit quand même avoir un intérêt pour le lecteur (et si possible justifier ainsi le surcoût économique en vo). Gage a choisi de ne pas approfondir l’univers de la série (et on le comprend vu l’indigence des arcs de Avengers Assemble) mais plutôt de se concentrer sur un personnage, en l’occurrence Vision. Trêve de suspense, le numéro est de qualité. Cela fait depuis AvX que l’on se dit que Vision méritait un traitement de faveur pour cerner son (nouveau) comeback dans la continuité Marvel. Alors comment Gage orchestre tout ça ? L’écrivain compose une intrigue autour de Suntorion qui tourne berserk et menace de ravager la multinationale Roxxon. Le drame que vit le bad guy est un parfait miroir des tourments qui touchent l’androïde. C’est donc sur le plan des émotions et des sentiments que le numéro se distingue, empreint d’une douce nostalgie. Pouvait-il en être autrement avec l’état de Vision, privé de sa femme, oublié de ses amis, à l’identité perdue ? Non, mais Gage ouvre de fort belle manière son one-shot. Du bon travail d’écriture magnifiquement illustré par ce casting all-star de dessinateurs dont certaines planches (notamment celles de Deodato) sont à tomber par terre.

Thor, God of Thunder #4 : Jason Aaron/Esad Ribic

Le sans-faute comme toujours. Je vais, une fois n’est pas coutume, être très bref. La geste aaronienne est magnifique, le trait de Ribic somptueux. La dernière page de ce numéro symbolise à merveille toute la puissance épique et mythologique qui se dégage de cette série. L’intrigue avance peu à peu, et l’on comprend comment ces trois Thor vont être amenés à dialoguer. Parfait, vous disais-je, tout simplement parfait.

Indestructible Hulk #4 : Mark Waid/Leinil Francis Yu

Petite innovation avec ce nouvel épisode de Hulk. C’est le premier qui ne soit pas un one-shot et joue la carte du cliffangher. On ne va s’en plaindre, car il était peut-être temps que Waid commence à poser de véritables jalons pour Hulk. Non pas que cet arc s’annonce impérissable, mais bon un petit conflit entre Terre et Mer ça ne fait pas de mal. Alors je ne sais pas si Waid a voulu faire un clin d’œil à l’event de la concurrence, Throne of Atlantis, mais à deux mois d’intervalle, le doute est permis. Des choses sont assez amusantes, comme la coopération cino-shieldique, une première pour moi. Bon, pour la finesse géopolitique on repassera (les gentils chinois, le méchant atlanto-khadafiste), mais il y a du monstre marin, ça bourrine une peu… En fait la force du numéro tient à l’aspect Banner du récit. L’introduction est savoureuse (Bannerville), la présentation de l’équipe parfaite. L’humour est présent, que ce soit dans les dialogues ou dans la composition des cases (les regards angoissés des scientifiques après un accès de colère de Banner). Du coup, quand Hill rappelle son agent, on est un peu frustré que la rencontre soit aussi brève qu’intense, et l’on attend qu’une chose, que Banner remette les pieds dans son laboratoire. Pour les dessins, rien à dire, ce que fait Yu est absolument délicieux. Je vais vraiment regretter son départ quand celui-ci sera effectif.

Fearless Defenders  #3 : Cullen Bunn/Will Sliney

Dire que Cullenn Bunn n’est pas l’écrivain le plus inspire de l’écurie Marvel est un doux euphémisme. Le problème du bonhomme est qu’il aligne les miniséries inutiles ou assure des relais catastrophiques sur des séries, avant son arrivée, très réussies (Wolverine d’Aaron, Venom de Remender). Bref, c’est pas la joie. Dans ce marasme, Fearless Defenders surnage. C’est léger, très léger, trop léger, mais la légèreté fait finalement office de tonalité à une série qui ne brille pas par son pitch (des nanas divines qui demandent à d’autres nanas pour taper sur des méchantes gonzesses divines et invincibles). Rajoutez des cuissardes, des soutifs en bronze et des blagues sur les ragnagnas et voilà l’ambiance doucettement déviante de Fearless Defenders. Je n’ai rien contre le full féminin (j’en veux pour preuve le X-Men de Brian Wood) mais bon, j’attends un minimum de caractérisation. Là, le travail en profondeur sur les personnages consiste à enquiller les bourre-pifs. Mais bon, on ne s’emmerde pas, c’est déjà ça non ? Pour les dessins, je crois que Marvel n’a pas osé aller au bout du concept. Mais balancez du Deodato ou du Frank Cho, que ça se trémousse un peu. Donc, c’est sympa, mais pas c’est pas l’extase non plus.


Bilan de la revue : toujours aussi solide grâce aux séries solo, Avengers Universe, est aussi aidée par l’annual de Avengers Assemble, et Fearless Defenders qui a le mérite de conclure honorablement le magazine. La vie est belle pour les titres heroes, réjouissons-nous en. 

mercredi 2 octobre 2013

Rencontre avec Agathe Rescanières autour du plus vieux cinéma du monde - Vendredi 4 octobre

"L'Eden Théâtre" au Bar du XXème siècle avec la librairie Préambule le vendredi 4 octobre - à partir de 18 h 30.

Superbes traces d’un Eden révolu par Agathe Rescanières


Rencontre - dédicace avec Agathe Rescanières et ses sept photographes autour du livre "Le plus vieux cinéma du monde", cinq jours avant l'inauguration du nouvel Eden à La Ciotat.

Préfacé par Frédéric Beigbeder à qui l’Eden a permis de «frôler l’âme du cinématographe, cette machine à voyager dans le temps», l’ouvrage d’Agathe Rescanières est un de ces livres qu’on feuillette tranquillement, savourant page à page les détails, les moments, les émotions qu’ont saisis sept photographes avant que ne démarrent les travaux de restauration. Et c’est une très belle idée qu’elle a eue que de les réunir. «Les photographies réunies dans cet ouvrage ont en majorité été prises dans les derniers mois précédant le début du chantier. J’ai tissé avec chacun des sept photographes qui m’ont fait l’honneur de mettre à ma disposition leurs images un lien particulier autour de notre attachement commun à ce lieu que nous savions amené à disparaître».


Images intégrées 2

Détails colorés chargés d’histoires de Kaîtza Camus, loges et cabine de projection de Lucile Estoupan-Pastré, le rideau de scène jaune et la jeune actrice Anamaria Vartolomei de Denys Pastré, photographes dans la cour, quelques jours avant le début des travaux vus par Fred Pereira, fauteuils vides, piano abandonné à travers le regard mélancolique en NB deBernard Plossu, espaces et couleurs saisis par Christian Ramade, Charles Berling et Marie Denardaud captés parOlivier Reynaud, qui a repéré aussi ce que font les projectionnistes quand ils s’ennuient… Voilà les superbes traces d’un Eden révolu, laissant la place à un nouvel Eden qui ouvre ses portes le 9 octobre.
«Il fallait le rénover. Mais j'espère que cet endroit aura une âme, avec une certaine forme d'exigence. Ce n'est pas très grave si le dernier Superman n'y est pas programmé». En attendant cette réouverture, la doyenne des salles obscures est déjà entrée dans l'ère numérique avec un site Internet qui propose une visite virtuelle des futurs lieux aménagés et intègre uneplateformede stockage de courts et longs métrages. Nouveau lieu d'expérimentation, l'Eden restera pour les historiens et les cinéphiles la salle où les frères Lumière projetèrent, en 1895, L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat.
Annie Gava (Zibeline) et Mickael Penverne (20 minutes).


Images intégrées 3


A cette occasion... Kaîtza Camus, Lucile Estoupan-PastréDenys PastréFred Pereira,  Bernard PlossuChristian Ramade et Olivier Reynaud, seront tous présents autour d'Agathe pour cette signature exceptionnelle !


et pour en savoir plus...

RENDEZ-VOUS LE VENDREDI 4 OCTOBRE - 18H30 - au Bar du XXème siècle


Nous vous attendons nombreux

Préambulement votre




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