IRON MAN 2
Iron Man (vol 5) #2-3 : Kieron Gillen/Greg Land
Double dose d’Iron Man, et je ne
peux pas dire que j’en ai été ravi à la lecture. Et pourtant j’aime garder
l’esprit ouvert, et j’aurais été enchanté d’être convaincu par Kieron Gillen.
Malheureusement les deux numéros du jour m’ont à nouveau fait comprendre
pourquoi Iron Man ne m’a jamais passionné. La faute peut-être à deux épisodes
complètement anecdotiques, le premier autour d’un pissing contest d’armurier
avec en nemesis des Power Rangers aux noms de chevaliers arthuriens, le
deuxième autour de la recherche d’Extremis et de l’infiltration de Stark dans
une demeure d’un trafiquant colombien pour se friter avec des vilains quelque
peu anonymes. La faute incombe peut-être à Gillen qui pour l’instant ne propose
que des one-shots, et qui nous ressert donc le même cocktail de vanité insupportable,
de blagues pas toujours drôles et d’un Stark hésitant tel Mariah Carey face à sa penderie
d’armures. J’ai constaté un peu partout sur le net que beaucoup de personnes
détestent le style de Greg Land. Sans être le dessinateur du siècle, ses
planches ne me piquent pas plus les yeux que ça. Au contraire, je le trouve
plutôt adapté à l’univers Iron Man version Kieron Gillen.
Guardians of the Galaxy (vol 3) #1 : Brian Michael Bendis/Steve McNiven
Après un prologue sur la jeunesse
de Peter Quill, on entre enfin dans le vif du sujet. Et là, Bendis fait très
fort. L’épisode s’ouvre dans un bar galactique et sur le dialogue entre Quill
et son père, Seigneur de la Galaxie (rien que ça). Si la thématique du conflit
paternel sur fond de « accepte ta destinée princière » est bien menée
l’intérêt est ailleurs. Bendis s’attarde en effet sur l’équilibre diplomatique
entre les différentes forces et autre empires galactiques. L’enjeu : la
neutralité de la Terre avec interdiction à toute race d’intervention directe.
Un élément scénaristique plutôt bienvenu car que ce soit avec Giffen ou le duo
Abnett/Lanning, les enjeux diplomatiques (en dehors du « Empire tape sur
Empire ») et autres négociations ont plutôt été ignorées. Un aspect
« real politics » qui a le mérite de clarifier la situation effective
de la Terre, même si le Cliffangher de l’épisode tend à démontrer que les
règles sont avant-tout émises pour être transgressées. Que le lecteur se
rassure, Bendis n’oublie pas qu’il officie sur du cosmique, et nous livre une
bonne dose de bourrinage spatial, les Gardiens se lançant à l’assaut d’un
vaisseau Badoon. On retrouve avec plaisir Rocket avec son bazooka, Gamorra et
sa lame et Groot avec son « Grooot ! ». Si je rajoute à cela le
boulot impeccable de Steve McNiven, vous tenez là une des lectures les plus
agréables de ce mois.
Nova (vol 5) #2 : Jeph Loeb/Ed McGuiness
On retrouve le jeune Sam
Alexander aux prises avec Gamorra et Rocket Racoon. Si le dialogue s’avère plus
compliqué que prévu, il agit comme révélation quasi définitive pour notre
adolescent. Et oui, son père n’était pas mythomane. Sam accepte puis enfile
l’héritage familial, et se transforme pour la première fois en Nova. Loeb
décrit le moment, classique et efficace depuis Spiderman, où un jeune garçon
découvre les intérêts d’avoir des super pouvoirs. Vous comprendrez aisément que
le pitch du présent épisode ne brille pas forcément par son originalité, mais
cela n’impacte en rien le plaisir de lecture. La plume de Loeb est toujours
aussi limpide et l’on ne s’ennuie jamais. La maîtrise du rythme est impeccable
et le petit cliffangher à la fin du numéro nous montre que l’on ne va guère
perdre son temps sur cette série. Ed McGuiness est fidèle à sa réputation, même
si on n’a pu le voir un peu plus inspiré sur d’autres séries.
Fantastic Four (vol 4) #2 : Matt Fraction/Mark Bagley
Fraction avance dans les préparatifs
du voyage temporal des 4F. Enfin il avance à son rythme, ce qui revient à
écrire qu’il ne se passe pas grand-chose. L’épisode sert surtout à présenter
les liens entre les Fantastic Four et la Fondation du Futur. Honnêtement, ce
numéro se lit plutôt bien, et j’avoue même avoir été séduit par le roaster de
ladite fondation (mention spéciale pour Medusa), histoire de regretter certains
choix éditoriaux de Panini. Hormis cette petite parenthèse, et bien…. C’est à
peu près tout ce qu’il y avait à signaler sur ce numéro. Un petit mot sur les
dessins de Bagley. C’est pas mal et relativement joli.
Bilan de la revue : le
cosmique tire encore une fois tout ce beau monde vers le haut. Iron Man n’est
pas vraiment passionnant, et je ne suis pas extatique sur le futur voyage
temporel de la famille fantastique. Mais bon, pour Nova et GoG, le magazine
vaut le détour.
UNCANNY AVENGERS 3
Uncanny Avengers #1 : Rick Remender/John Cassaday
Remender poursuit son premier arc
de la série blockbuster post AvX. Quitte à me répéter, j’ai déjà eu
connaissance des six premiers numéros, ce qui ne m’empêche pas de prendre du
plaisir à la relecture. On ne reconnaît pas forcément le style de Remender qui
fait preuve d’un peu plus de désinvolture qu’à l’accoutumée. Si la caractérisation
des personnages pâtit forcément de ce traitement parfois grossier, l’écrivain
continue de mener sa barque tambour battant. L’avantage d’Uncanny Avengers,
c’est que nous avons un actionner décomplexé avec son lot d’action et de
retournements de situation. Crâne Rouge est toujours convaincant en extrémiste
humain post AvX, son plan plutôt chiadé, l’ambiance est allègrement
apocalyptique. Impossible de ne pas faire un petit rapprochement avec Fear
Itself (un nazi et la psychose s’emparant de la population), et force est de
constater que n’importe quelle page d’Uncanny sera supérieure à l’ensemble de
l’event de Fraction. Cassaday continue son travail aux dessins. C’est parfois
un brin trop statique, mais cela reste agréable, donc rien à signaler de ce point
de vue.
Avengers Arena #3 : Dennis Hopeless/Kev Walker
On enchaîne sur mon petit
chouchou Marvel NOW. Pas forcément la meilleure série, mais un bon petit coup de coeur des familles. Après avoir un premier numéro d’anthologie, Deniis
Hopeless a décidé de légèrement se calmer. Comme au précédent épisode, il se
focalise sur un personnage (et encore une marginale) pour en étudier toutes les
fêlures psychologiques. C’est au tour de Cammi de passer sur le billard
d’Hopeless. Un personnage directement hérité d’Annihilation (disponible en
Marvel Deluxe chez Panini), dont on a du mal à s’expliquer la présence dans ce
marasme. Idem pour Darkhawk dont l’apparition est assez mystérieuse. Hopeless
avance dans son intrigue survivaliste, et l’enjeu de l’épisode est de démasquer
un tueur qui opère la nuit. Bref, c’est parfaitement écrit, avec une tonalité
particulièrement sombre et mélancolique qui tranche singulièrement avec la
nature des protagonistes de la série. Kev Walker est en plus au sommet de son
art, bien au-dessus de ses prestations sur Thunderbolts. Au diapason du script
d’Hopeless, ses planches mettent parfaitement en valeur la noirceur d’Avengers
Arena.
A+X #3 : Jason Aaron/Pasqual Ferry ; James Asmus/Billy Tan
Plus ça va et moins je suis
emballé par A+X. Je ne dis pas que c’est un calvaire de lire ces courts récits,
mais j’ai l’impression que l’on se fiche allègrement de ma figure. Ces
one-shots sont soit anecdotiques, soit redondants, soit inutiles. Et ce n’est
pas la fournée du jour qui va me contredire. Jason Aaron ne s’est pas vraiment
foulé pour concocter sa romance éphémère entre T’challa et Storm en contexte
post AvX. Prévisible, enfantin et laborieux… C’est un petit mieux avec la
team-up de poseurs Gambit et Hawkeye, rassemblés pour sauver une jeune
donzelle. L’action est plutôt bien menée, la conclusion relativement amusante, mais
le tout est un peu gâché par des dialogues qui se veulent malins mais qui ne le
sont guère…
Bilan de la Revue :
J’aimerais vraiment que Panini revoit rapidement sa copie sur Uncanny Avengers.
A+X ne sert strictement à rien, et le magazine devrait gagner en taille, quitte
à passer en bimensuel avec double dose de séries à chaque fois. Heureusement
que la qualité reste au rendez-vous d’Uncanny Avengers (la série) et d’Avengers
Arena.
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