dimanche 16 octobre 2011

Préambule aux littorales !

Du 12 au 16 octobre ont (ou avaient, tout dépend du moment où vous prendrez connaissance de billet) lieu les littorales de Marseille, manifestation littéraire organisée par les libraires indépendants associés. Comme nous vous l'avions annoncé dans un précédent message, nous avions pour projet d'y faire un tour, et j'en profite pour vous faire un rapide compte-rendu de la journée du 15 octobre.

Après quelques péripéties dans le centre-ville de Marseille, nous voilà arrivés au coeur de la manifestation, soit le Cours d'Estienne d'Orves. La zone dite des chapiteaux est composée de trois pavillons distincts. Le premier et plus important est réservé aux libraires indépendants organisateurs de l'événement. Un moyen pour présenter les nouveautés littéraires, pour obtenir une dédicace des écrivains invités et éventuellement échanger quelques mots avec eux, mais aussi écouter les conférences essentiellement animées autour des dernières parutions des écrivains (le Forum radiophonique).


La librairie Maupetit

Metin Arditi au Forum Radiophonique

Dédicace sur le stand Maupetit

Metin Arditi en séance de signature
Le deuxième pavillon occupée par un libraire, proposait par ailleurs une écoute originale de poèmes sur transat'.


Claudine découvre le lieu
Enfin le troisième pavillon était consacré au Book Project International, un espace bibliophile consacré aux livres et revues d'artistes venant de diverses contrées (France, Italie, Hongrie, Japon)





Ce qui nous intéressait plus particulièrement étaient bien évidemment les rencontres et discussions littéraires organisées cette année autour du thème "Frontières en Mouvement" et qui avaient pour point de chute la Bo(a)te, un bar/restaurant du plus grand charme. Nous avons pu assisté à deux reprises à ces opportunités uniques de pénétrer le travail d'écriture et la posture de l'écrivain. 
La première rencontre réunissait Daniel Maximim (de la Guadeloupe), Eugène Nicole (originaire de St Pierre et Miquelon) et Roland Brival (orignaire de la Martinique), sur le thème "Outre-mer, des frontières naturelles". Même si le journaliste s'est souvent laissé débordé par la volubilité et l'enthousiasme des écrivains, nous avons apprécié l'approche identitaire particulière pour l'écrivain insulaire, l'importance accordée à l'absence d'histoire et la nécessité d'en réécrire une, ainsi que la grande générosité de ces dissidents qui ont décidé de quitter leur île pour engager un combat littéraire intéressant. J'en profite pour vous relayer le grand coup de coeur de Claudine, à savoir "L'oeuvre des mers" d'Eugène Nicole, qui est selon elle (et je mets quiconque au défi de la contredire) une oeuvre majeure de ce XXIème siècle. 
La deuxième rencontre avait quant à elle pour thème "Polyphonie, d'une langue à l'autre", et s'attachait à étudier la difficulté ou la facilité qu'avaient les écrivains présents (Simonetta Greggio, Luisa Valenzuela et Metin Arditi) à jongler d'une langue maternelle à une langue d'adoption. Même si les échanges y furent inégaux, nous avons particulièrement bu les paroles de Metin Arditi et de Luisa Valenzuela sur l'idée d'une écriture s'attachant à l'émotion pure, et qui par la mélodie de la langue et la ponctuation atteint l'universalité dans le sens qu'elle peut toucher n'importe quel auditeur. 

Une journée très agréable donc, conclue par une discussion plus intime avec un des écrivains présents, que je me propose de vous retranscrire dans un prochain billet. En tout cas, si vous n'avez pu assisté à ces Littorales, je réitère les compliments que j'ai prononcés à plusieurs reprises, c'est une date que vous devrez inscrire sur vos agendas 2012.

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