mercredi 28 mai 2014

Rencontre/Dédicace avec Vincent Gravé et Marcus Malte, le 06 juin 2014

Rencontre/Dédicace autour de « Il est mort le poète », en présence de Marcus Malte, Vincent Gravé et des éditions Les Enfants Rouges
Vendredi 6 juin 2014 au Bar le XXème à Cassis de 14h à 19h




Il est mort le poète

Antoine Simiac vole vers la victoire aux élections présidentielles. Brillant orateur, sa prose endiablée déchaîne la passion du peuple pour celui qu’ils ont renommé « le Poète ». Mais il meurt le poète, on le tue de trois balles dans le dos alors qu’il rentre chez lui. Son assassin, François Mastrado, est néanmoins rattrapé et emprisonné. 17 ans plus tard, alors que Mastrado vient d’être relâché dans la vie, le passé se ramène à lui sous les traits d’une jeune femme qui prétend être sa fille. Grâce à Zoé, petit ange brun sorti de nulle part, il va réapprendre à vivre, soulager ses déchirures pour mieux guérir de ses erreurs commises. Mais dans les alcôves du pouvoir, la mort d’Antoine Simiac est loin d’avoir livré tous ses secrets…

Marcus Malte a su avec brio adapter et transposer son roman aux exigences de la bande dessinée. Son script conserve toute la saveur d’un roman noir aux ramifications multiples. Evidemment on pense à une des pages les plus mystérieuses de l’histoire américaine.  Il y a du JKF/Lee Harvey Osvald  où les manipulateurs conspirent dans l’ombre du chevalier blanc pour mieux jouir du drame à venir. Malte y rajoute ce supplément d’humanisme et d’intimisme en rentrant dans le quotidien de cette relation père/fille improbable. Récit de confession et de rédemption, autres thèmes cardinaux du genre, « Il est mort le poète » s’apprécie comme une agréable balade mélancolique au gré des paroles de personnages profonds et attachants, tout en distillant quelques rebondissements bienvenus à  sa conclusion.  
  
« Il est mort le poète » c’est aussi une rencontre avec un artiste époustouflant. Dans un style qui doit autant à la peinture qu’au dessin, Vincent Gravé magnifie, planche après planche son sujet. Gros plans détaillés pour saisir la beauté de ses personnages, corps déformés par le mouvement ou les émotions, décors urbains esquissés, son trait sait prendre ses distances avec un réalisme académique pour insuffler ce supplément de personnalité et de sensations. Noir et blanc léché, encrage irréprochable, Gravé joue avec merveille sur les contrastes, travaille sa lumières au gré de ses ombres et et livre une prestation totalement immersive.



La dédicace

« Il est mort le poète » est la quatrième collaboration de Vincent Gravé avec les éditions Les Enfants Rouges, une relation qui s’est tissée dès le début dans le Noir. Mentionnons « Fausse Route » qui vient d’être réédité, mais également « Requiem pour un champion » ou « Petites coupures », deux albums où l’illustrateur a pu explorer un de ses milieux préférés, celui de la boxe. Artiste multiple qui aime autant se réclamer de la peinture d’Odile Redon que des photographies d’Henri Huet, Vincent Gravé sait aussi varier ses cheminements qui composent sa quête personnelle. Des explorations qui l’ont amené à retracer le parcours de Camille Claudel pour Glénat, ou plus récemment à visiter le monde merveilleux de la nature et de la biodiversité avec « Jardins des Vagabondes » chez Cambourakis. 
  
Nous vous invitons donc à découvrir au travers de ces albums les mille et un univers de Vincent Gravé. Celui-ci se fera un plaisir de les dédicacer dans le style qui le caractérise. Venez également profiter de la présence exceptionnelle de Marcus Malte qui signera ses romans publiés chez Gallimard, mais aussi de l’éditrice des Enfants Rouges dont le travail admirable et passionné a pu rendre possible cette rencontre.

La dédicace aura lieu de 14h à 19h au bar le XXème (avenue Victor Hugo) à Cassis. Les dédicaces se feront uniquement sur album. L'artiste présentera à l'occasion certains de ses dessins originaux, disponibles à la vente au prix de 100 euros (format A4). 

Pour tout renseignement supplémentaire n’hésitez pas à nous contacter par mail l.preambule@gmail.com ou téléphone au 0442013083

Venez nombreux !

Préambulement votre 

mercredi 29 janvier 2014

Rencontre/Signature avec Jean-Paul Curnier, le samedi 01 Février


Librairie Préambule / Bar du XXe siècle


Rencontre avec Jean-Paul Curnier
"Philosopher à l'arc"
Samedi 1er février à partir de 17h30 au bar du XXe siècle, 17 av. Victor Hugo - Cassis.

Philosophe et essayiste, Jean-Paul Curnier a produit de nombreux articles sur l’actualité, l’image, l’art, les médias. Il est aussi l'auteur d’ouvrages littéraires, de pièces pour le théâtre et la danse, de films et d’installations vidéo. Il enseigne également l’histoire de l’avant-garde et l’esthétisme à l'université d'Aix et à la Sorbonne. 



Les "Who" alimentent son inspiration musicale depuis l’adolescence.Ses maîtres à penser sont Edgar Poe et Victor Segalen. Dans son écriture il revendique la non-fiction et les petites moralités inversées... 
En témoigne son dernier opus : "Philosopher à l'arc".

Chasser à l'arc, c'est apprendre à disparaître. La portée courte des flèches oblige à s'approcher au plus près des bêtes. Il faut donc impérativement connaître d'elles tout ce qui peut s'en apprendre et en tirer les conclusions pour se rendre pratiquement inexistant pour elles. Mais, à cela, il y a une conséquence : à force de se rendre insignifiant, de quitter toute apparence humaine, on cesse aussi d'être soi. On devient, pour partie au moins, ce que l'on traque, ce que l'on voit. S'approcher au plus près des bêtes c'est fréquenter au plus près l'animalité ; sa propre animalité. Ce texte se présente comme un récit philosophique, réalisé à partir d'expériences sur un territoire champenois.

"Philosopher à l’arc... le titre désigne une autre condition, une autre expérience de la pensée à travers l’exercice de la chasse à l’arc. Aussi, très vite, la pensée dont il est question porte à la fois sur le fait de devoir tuer pour manger, et de savoir qui tue qui, étant donné les conditions particulière de la chasse à l’arc. Celle-ci implique une confusion, une sorte d’osmose entre la proie et le chasseur dont la trace dans les civilisations contemporaines n’a pas totalement disparu. La chasse à l’arc, du fait de la courte portée des flèches, implique un rapprochement maximal avec les proies. cela signifie d’une part une connaissance approfondie et presque intime des animaux mais aussi une faculté commune à une très grande partie des êtres vivants qui prend tout son sens ici pour le chasseur : celle du camouflage, du brouillage des apparences, de la discrétion absolue de soi. Jusqu’à ne plus exister que comme un animal, précisément. Se camoufler, ce n’est pas se cacher, c’est jouer avec les perceptions de l’autre, c’est troubler ses habitudes, introduire de l’incongru dans sa connaissance, souvent très étendue, de l’homme comme prédateur. Alors, l’expérience de l’arc devient une expérience décisive qui ne permet plus de retour en arrière et ne peut plus se contenter de faux-fuyants". - Khiasma


Rendez-vous donc samedi 1er février à partir de 17h30 au bar du XXe 
siècle.

Nous vous attendons nombreux
Préambulement vôtre