mercredi 29 janvier 2014

Rencontre/Signature avec Jean-Paul Curnier, le samedi 01 Février


Librairie Préambule / Bar du XXe siècle


Rencontre avec Jean-Paul Curnier
"Philosopher à l'arc"
Samedi 1er février à partir de 17h30 au bar du XXe siècle, 17 av. Victor Hugo - Cassis.

Philosophe et essayiste, Jean-Paul Curnier a produit de nombreux articles sur l’actualité, l’image, l’art, les médias. Il est aussi l'auteur d’ouvrages littéraires, de pièces pour le théâtre et la danse, de films et d’installations vidéo. Il enseigne également l’histoire de l’avant-garde et l’esthétisme à l'université d'Aix et à la Sorbonne. 



Les "Who" alimentent son inspiration musicale depuis l’adolescence.Ses maîtres à penser sont Edgar Poe et Victor Segalen. Dans son écriture il revendique la non-fiction et les petites moralités inversées... 
En témoigne son dernier opus : "Philosopher à l'arc".

Chasser à l'arc, c'est apprendre à disparaître. La portée courte des flèches oblige à s'approcher au plus près des bêtes. Il faut donc impérativement connaître d'elles tout ce qui peut s'en apprendre et en tirer les conclusions pour se rendre pratiquement inexistant pour elles. Mais, à cela, il y a une conséquence : à force de se rendre insignifiant, de quitter toute apparence humaine, on cesse aussi d'être soi. On devient, pour partie au moins, ce que l'on traque, ce que l'on voit. S'approcher au plus près des bêtes c'est fréquenter au plus près l'animalité ; sa propre animalité. Ce texte se présente comme un récit philosophique, réalisé à partir d'expériences sur un territoire champenois.

"Philosopher à l’arc... le titre désigne une autre condition, une autre expérience de la pensée à travers l’exercice de la chasse à l’arc. Aussi, très vite, la pensée dont il est question porte à la fois sur le fait de devoir tuer pour manger, et de savoir qui tue qui, étant donné les conditions particulière de la chasse à l’arc. Celle-ci implique une confusion, une sorte d’osmose entre la proie et le chasseur dont la trace dans les civilisations contemporaines n’a pas totalement disparu. La chasse à l’arc, du fait de la courte portée des flèches, implique un rapprochement maximal avec les proies. cela signifie d’une part une connaissance approfondie et presque intime des animaux mais aussi une faculté commune à une très grande partie des êtres vivants qui prend tout son sens ici pour le chasseur : celle du camouflage, du brouillage des apparences, de la discrétion absolue de soi. Jusqu’à ne plus exister que comme un animal, précisément. Se camoufler, ce n’est pas se cacher, c’est jouer avec les perceptions de l’autre, c’est troubler ses habitudes, introduire de l’incongru dans sa connaissance, souvent très étendue, de l’homme comme prédateur. Alors, l’expérience de l’arc devient une expérience décisive qui ne permet plus de retour en arrière et ne peut plus se contenter de faux-fuyants". - Khiasma


Rendez-vous donc samedi 1er février à partir de 17h30 au bar du XXe 
siècle.

Nous vous attendons nombreux
Préambulement vôtre